Après un premier EP de 6 titres paru en 1997, Manigance nous revient en 2002 avec une bombe appelée « Ange Ou Démon ». Outre l’arrivée d’un clavier en la personne de Florent Taillandier, ce qui surprend le plus c’est la qualité du son et des arrangements. Ceux-ci rendent parfaitement hommage aux musiciens et aux compositions. Ces dernières sont également surprenantes de qualité, d’efficacité et de fluidité.
Le groupe évolue dans un style qui allie à la fois un Heavy Métal mélodique teinté de touches progressives et un Hard Rock français des années 80. Cette influence est renforcée par la reprise du « Messager » de Sortilège. Mais loin d’être passéiste, la musique de Manigance est résolument tournée vers la modernité avec des sonorités très tranchantes et une production de haut niveau. Des titres comme « Intégrité », « Comme Une Ombre », « L’Ultime Seconde », « Dernier Hommage » sont des hits en puissance qui allient la puissance du Heavy Métal et le sens de la mélodie de la variété dans ce qu’elle a de plus noble.
Les riffs et les mélodies sont tellement imparables que tout semble simple et évident. La voix de Didier Delsaux est puissante et d’une musicalité parfaite. Elle accompagne ou mène la musique notamment lors des refrains qui sont de véritables hymnes. Il est à noter que le chant est intégralement en français.
L’autre gros atout de Manigance réside dans la force de frappe de Daniel Pouylau (Batterie). Sa rapidité (« Ange Ou Démon ») et son sens du changement de rythme et du break sont assez époustouflants. Mais les guitares ne sont pas en reste, et le duo Merle / Ramos distille soli racés et rythmiques entrainantes.
Avec « Ange Ou Démon », Manigance a accouché d’un disque dont on ne croyait plus un groupe français capable. L’alliance réussie de la classe et de l’efficacité : chapeau bas.