IQ fait désormais partie des groupes incontournables du mouvement néo-progressif. Subterranea, leur dernier double album précédent celui-ci, était la confirmation du talent et de la bonification avec le temps de cette formation depuis « Ever ». Avec « The Seventh House », IQ revient à un format plus commun avec un album simple contenant six pistes aux paroles recherchées et imagées. Ont-ils concrétisé les espoirs placés en eux ?
Il ne fait aucun doute que « 7th House » est dans la continuité de ce qu'IQ a déjà produit. L'utilisation des claviers sous toutes ses formes est comme toujours très importante. Piano en premier plan, accords synthétiques discrets en fond sont le lot de tous les morceaux. La voix de Peter Nicholls, si particulière et qui ne laissera pas indifférent, se pose tout naturellement sur les harmonies instrumentales. La basse est toujours aussi bien exploitée et ne se contente pas de remplir le rôle d'accompagnateur mais s'impose bien souvent comme le moteur rythmique des compositions.
Comme le veut le style néo prog, aucune dissonance ni technicité outrancière n'est à déplorer. Les instruments fusionnent pour procurer de nombreux instants de plaisir auditif. Les changements de tonalité donnent l'atmosphère du moment avec justesse, basculant de l'oppression à la délivrance.
Beaucoup de solos à la guitare claire allant droit au but, une rythmique bien souvent originale et toujours entraînante font de cet album d'apparence simple et pourtant novateur, un moment magique.
Sans avoir l'ampleur d'un Pendragon, ni la rugosité du genre progressif, IQ continue son petit bonhomme de chemin avec sa personnalité et son style intimiste. « 7th House » est un excellent album, supportant plusieurs écoutes d'affilé et apportant à chaque fois son lot de surprises et de frissons. Rien que le titre éponyme mérite son acquisition. « 7th House » devrait même combler les réfractaires au style néo par sa variété et sa légèreté.