Voilà une jeune formation qui aura au moins eu la bonne idée de se faciliter la tache lors des interviews. Ils n’auront en effet pas à répondre à la question fatidique de toute bonne interview : Pourquoi avoir nommé le groupe Steadlur ? A la lecture des noms des membres, la réponse est évidente.
Coté musique, il semblerait que les quatre frangins ne se soient pas posé beaucoup plus de questions. Steadlur ne s’embarrasse pas de fioritures et fait dans un rock simple, inspiré des années 80, moderne et direct. Douze titres dont le format ne dépasse que très rarement les trois minutes sont au programme de cette galette avec pour entrée en matière un « Poison » ultra catchy. Celui-ci nous fait découvrir une voix bien puissante, dans un registre éraillé proche de ce que l’on peut entendre sur les refrains de Linkin Park. Avec ses chœurs énormes et ses soli aussi courts que rapides, « Poison » débute l’album de la meilleure des façons.
Si « Bumpin’ », le single, ne s’éloigne pas de ce schéma typique des années 80 et poursuit sur une rythmique endiablée, la suite baisse de régime. Des titres comme « My mom hates me » - dont la trame ressemble étrangement à « I Love Rock’n’roll » de « The Arrows » -, « It’s too late » ou « Whiskey And Women » sans être désagréables ne brillent pas par leur originalité ni par leur impact émotionnel. Il faudra attendre « Time », titre un peu plus travaillé, pour qu’un léger sursaut d’attention se fasse ressentir avant qu’elle ne retombe définitivement jusqu’à la fin de l’album. Peut être pourra-t-on sauver la gentille ballade « Change » qui clôture l’album assez agréablement.
Avec ses trois ou quatre bons titres sur douze, le constat n’est pas franchement reluisant. Si Steadlur a des arguments pour plaire aux oreilles formatées par les ondes « Rock » FM, il ne devra certainement pas compter sur un public un peu plus exigeant.