Le but avoué des musiciens de Crescent Shield est de faire perdurer l’esprit du Heavy métal des années 80. Louable aspiration s’il en est… Enfin, c’est ce que l’on pourrait penser de prime abord si très rapidement une question ne venait pas à l’esprit : mais où ces jeunes gens ont-ils bien pu pécher l’idée que ces lointaines années rimaient avec médiocrité ? En effet, si vous cherchez la moindre étincelle d’originalité, de passion ou bien le petit frisson qui chatouille les oreilles, vous allez en être pour vos frais.
Ce deuxième album des californiens de Crescent Shield est malheureusement un amas compact et indigeste de riffs éculés, de rythmiques rudimentaires et de vocaux poussifs sans aucune trace de génie. Tout au plus peut on trouver un peu d’intérêt (si vous vous forcez un peu) à l’écoute de « Temple Of The Empty » qui évoque vaguement Crimson Glory (notez bien le « vaguement »).
Le reste n’est qu’un ensemble pesant de morceaux que l’on a le sentiment d’avoir déjà écouté milles fois. La voix très quelconque de Michael Grant est uniforme et rapidement insupportable. Loin de dynamiser les morceaux elle contribue à rendre cette bouillie encore plus dense et difficile à ingurgiter.
Alors certes on pourra avec un peu d’imagination trouver des ressemblances avec Mercyful Fate, « Under Cover Of Shadows », avec Ozzy, « The Bellman » ou avec Iron Maiden, « 10.000 Midnights Ago » mais sans jamais arriver ne serait-ce qu’à la cheville des groupes précités.
Alors pourquoi perdre son temps avec une pâle copie alors que vous pouvez écouter les originaux ? L’écoute de « The Stars Of Never Seen » n’apporte aucune réponse à cette question. Tout au plus, génère-t-elle un peu d’agacement et beaucoup de bâillements.