Après 2 albums sous le nom de Angel City, Doc Neeson et les frères Brewster se renomment The Angels et sortent l’album « No Exit ». Un rapide coup d’œil à la liste des titres de cet album permet cependant de constater que, si le groupe a changé de nom, il a repris la bagatelle de 5 titres déjà présents sur son fabuleux prédécesseur, « Face To Face ». Manque d’inspiration ou problème contractuel ? Difficile à dire tant l’histoire de ce combo hors du commun sera des plus compliquée à suivre. Ce qui est certain, c’est que ce détail non négligeable retire une partie de son intérêt à cet album avant même d’y avoir posé la première oreille.
Débarrassons-nous donc rapidement de la présentation de ce demi-album qui comporte pourtant des titres d’une qualité au dessus de la moyenne. En effet, le plaisir est toujours le même à l’écoute de l’énergique « Waiting For The World », du déjanté « Shadow Boxer » ou du calme « Out Of The Blue ». Quant à « No Exit » et « Can’t Shake It », ils sont toujours aussi imparables et laisserons sans aucun doute K.O ceux qui découvriraient The Angels avec cet album. Pour les autres, ces titres sont déjà devenus incontournables et ils ne se lasseront pas de les écouter à nouveau.
Les autres morceaux qui composent « No Exit » peuvent être résumés en deux parties distinctes : d’un côté, la face chaude et délicate du quintet australien avec le mid-tempo très highway-song d’un « After Dark » qui, sans atteindre des sommets, reste un titre très agréable, et avec la balade « Dawn Is Breaking » portée par un Doc Neeson qui prouve qu’il est un formidable pourvoyeur d’émotions en tout genres. De l’autre côté, se trouve la face survoltée de The Angels avec 3 titres à l’énergie très punkisante sans le côté simpliste de ce genre musical. Chacun d’eux bénéficie de structures savamment étudiées, à base de variations de tempo et de breaks ravageurs, sans négliger des refrains immédiats et obsédants.
« No Exit » est donc un excellent premier album pour The Angels, mais il a un goût d’inachevé pour ceux qui suivent le groupe depuis ses débuts sous le nom d’Angel City. L’ensemble est pourtant sans faille et d’une variété qui en fait une parfaite introduction à ce groupe si singulier de part l’importance qu’il a dans le paysage du Hard-Rock et du Rock Australien. Ainsi, même s’il souffre légèrement de la comparaison avec son prédécesseur, il représente néanmoins une sorte de nouveau départ s’appuyant sur la forte identité qui est déjà la sienne et dont la personnalité de son chanteur est le meilleur symbole. A la limite du Rock à la Rolling Stones, du Hard-Rock à la AC/DC et du punk-rock, The Angels est en train de se créer un territoire qui lui est propre et dont il sait tirer le meilleur.