Le Gleaze Rock reviendrait-il à la mode ? Alors que la Scandinavie a longtemps fait office de réserve naturelle pour ce style musical évoluant à la frontière du Rock, du Hard-Rock et du Punk-Rock, proposant des groupes incontournables tels qu’Hanoï Rock, les Backyard Babies ou The Hellacopters - sans oublier le retour des Nasty Idols -, voici que débarquent Hell City Glamour en provenance d’Australie. Voilà qui a déjà le mérite de changer des groupes à la filiation plus ou moins évidente avec AC/DC.
Emmené par un Oscar McBlack à la voix vicieuse nourrie au whisky, le quatuor fait preuve d’une énergie et d’une efficacité sans faille. Les riffs sont directs et sans fioriture, et les refrains sont souvent inoubliables. Ces qualités ne sont pas sans rappeler le rock velu de Danko Jones, ce qui apporte une touche d’originalité à la musique du combo. En effet, des titres tels que « Right To You » ou « No Love » ne dépareilleraient pas dans le répertoire du Canadien coléreux.
Les plages défilent sans temps morts et les premiers titres nous font l’effet d’une série de claques rafraîchissantes dont les refrains nous trottent longtemps dans la tête, tout en nous provoquant un sourire béat. Le Sleaze évident de « One Night Only », le rock catchy de « Back To You », le Punk-Rock festif de “Josephine”, le Rock’n’Roll énergique de “Flying Away” ou le riff sautillant et obsédant de “Ready To Fall” sont tous aussi imparables les uns que les autres.
Malheureusement, le style un peu répétitif et la production assez monolithique font que notre attention finit par décrocher au bout d’un moment. Enthousiasmé par son premier album après plusieurs Ep, Hell City Glamour aurait peut-être mieux fait de limiter le nombre de titres présents sur cet album à une dizaine au lieu des treize offerts ici. La qualité reste intéressante pour chaque morceau, mais il est quasiment impossible de rester branché sur l’intégralité de cet opus, et ceci, même si le refrain de « I’m Not Here » sert de rappel, au même titre que celui de « Thank You » qui vient clôturer la track-list avec réussite.
Ce premier album éponyme reste cependant une réussite avec son contingent d’hymnes potentiels et son interprétation sans faille. Reste maintenant à nos Australiens à mieux synthétiser leur prochain album, mais aussi à Oscar Mc Black de varier un peu plus son chant. Autant d’objectifs qui semblent largement à la portée de ce prometteur combo.