Elements Part II fait donc tout naturellement suite au premier volume qui m’avait conduit à saluer une certaine prise de risque que l’on attendait plus. Les titres étaient énergiques, et l’ajout de chœurs et d’orchestrations offraient une certaine fraîcheur.
Pour cet opus, le schéma directeur n’a pas beaucoup changé si ce n’est une terrible perte de vitesse. Seules deux pistes conservent un aspect speed. Les autres se basent sur des constructions mélodiques sonnant parfois très rock ou proposent des ballades lentes et molles. Ce n’est que sur ces dernières que les orchestrations se font entendre donnant un coté très mielleux à l’ensemble.
Dès lors, les constatations sont rapides. La diminution du coté speed a enlevé l’énergie caractéristique des productions de Stratovarius sans apporter aucune originalité. Les compositions semblent une fois de plus tout droit sorties d’un moule… Un moule qui s’appelle Tolkki et qui a bien du mal à créer, tellement la plupart des mélodies semblent tirées de ses précédents albums. Les cordes et les chœurs sont très peu mis en valeur et n’amènent pas beaucoup de sensations positives.
Bref, je crois bien que j’ai atteint avec « Elements Part II » l’overstratodose. Il m’a parfois fait plus penser à un Best Of qu’à un album inédit. Si ceux qui ne connaissent pas ce groupe risquent fort de ne pas comprendre ma réaction et trouver cet album très bon, les habitués des premiers jours risquent d’arriver très vite aux même conclusions.