Ah, c'est vous... Et que voulez vous ? Le quoi ? VelvetSeal ? En un seul mot ? Ah, oui ça me revient. C'est un groupe hongrois qui surfe sur la vague du métal symphonique à chanteuse, et dont le premier album sort cette année. Des hongrois qui surfent. L'image est cocasse, non ? Leur album c'est "Lend Me Your Wings" ou quelque chose comme ça. Vous voulez que je vous en parle ? Bon.
Je vous préviens tout de suite, c'est pas vraiment la joie. L'album n'est pas immonde à écouter (non, non), mais il va être tellement dur d'en parler sans tomber dans toutes les phrases clichées du genre que l'envie me prend même de vous conseiller de passer votre chemin, comme ça, en plein deuxième paragraphe. Mais comme je suis sérieux, je vais tenter de vous expliquer pourquoi l'écoute ne dégage rien d'extraordinaire.
Premièrement, et ce n'est rien de le dire, le genre est assez figé à mon sens. Et en dehors des huiles que sont Within Temptation, Nightwish, et quelque autres, il est bien dur de se faire un nom autrement que par l'innovation et l'originalité. Il faut donc soit faire différent, soit faire bien, très bien même. Et le premier problème vient de là. Les hongrois se contentent de faire 'pas mal'.
En effet, certains riffs sont 'pas mal', mais trop ramollis par un son de guitare sombre et sans puissance. Les lignes de chants sont correctes pour certaines ('Lend Me Your Wings'), maladroites pour d'autres (l'ignoble 'This Tragic Overture'). La chanteuse n'est d'ailleurs certainement pas l'interprète du siècle. Encore une fois c'est sympathique, mais la simple évocation d'une Tarja Turunen suffit à balayer tout ça d'un revers de soutien-gorge. Dommage encore une fois de ne pas être sorti des sentiers battus.
Le deuxième problème vient de la faiblesse des orchestrations. Le guitariste seul s'en charge et le groupe ne semble pas avoir de claviériste attitré. C'est bien regrettable car lorsqu'ils se complexifient, les arrangements orchestraux donnent une dimension pompeuse (dans le bon sens du terme) à la musique de VelvetSeal. Mais la plupart du temps c'est le minimum syndical comme en témoigne la très légère introduction. Encore une fois, rage et frustration.
Inutile d'en rajouter sur cet album qui cumule trop souvent un niveau de composition moyen avec un gros manque d'originalité (la pochette est assez parlante). Deux défauts qui, ensemble, ne pardonnent pas. Comme j'aime finir sur une note positive, je signale que le son de batterie m'a bien plus, loin du coté artificiel des productions actuelles. Une information qui vaut ce qu'elle vaut.