L'organigramme de vos webzines préférés en général et Music Waves en particulier est décliné sur le mode de fonctionnement d'une entreprise lambda. Ainsi, vous trouverez tout en haut de la pyramide le PDG suivi du DRH, des administrateurs et enfin, les chevilles ouvrières qui vous font partager leurs bons mots... Mais un des membres le plus redouté et incontournable au bon fonctionnement de Music Waves est le Grand Maître des Attributions, j'ai nommé Loloceltic. Outre sa volonté farouche de faire avancer les chroniqueurs dans l'avancement des chroniques d'un back catalogue vous permettant de découvrir ou redécouvrir les incontournables de vos musiques préférées, un des traits de caractère de cet illustre membre de Music Waves est son intégrité. Impartialité dont découle l'attribution de nouveautés promotionnelles à chroniquer au gré des affinités réclamées de chaque chroniqueur. C'est ainsi que je me suis vu refourgué l’EP, « Dark Chamber Litanies », de Dawn of Tears.
Renseignement pris le combo vient d'Espagne et arpente de façon assez confidentielle le paysage metal depuis exactement dix ans. Une décennie pendant laquelle le combo a édité deux démo et un EP. Et pour fêter cette décade, Dawn of Tears nous offre un nouvel EP « Dark Chamber Litanies ». Un EP de cinq titres qui débute par un « Cadent Beating » aux forts accents black symphonique... Plus que la musique du groupe, la question qui me tourmentera tout le long de l’écoute du sera de savoir pourquoi ce sacré Lolo m'a attribué un tel album ?
Un marathon qui aurait laissé trop de séquelles mais pas seulement physique ? Un abus de boisson alcoolisée pour le résident bordelais qu'il est ? Une énième frasque d’Angus ? Une réflexion malheureuse de ma part qui l'aurait vexé ? Ou encore un peu de tout ça ? Des interrogations existentielles qui trouveront leur réponse subitement dès le deuxième titre « Since They’re Gone »… En ajoutant un zeste de death mélodique proche d'un Dark Tranquillity toujours avec ce black symphonique en filigrane, le profil de Dawn of Tears s'apparente nettement plus aux combos dont j'ai l'habitude de parler, justifiant le titre de Grand Maître des Attributions à Lolo... « Since They’re Gone » dans un style mélodeath originel aux riffs martiaux, s’emballe de la meilleure des façons mais le soufflet retombe quasiment aussi vite qu’il n’est monté à cause d'un refrain affreusement désuet annihilant ainsi tous les efforts des espagnols.
De la même façon, si l'intro tonitruante de « Winds of Despairs » laisse augurer du meilleur, le titre s'avère par la suite tristement plat malgré un break limite martial bienvenu au plein cœur d'une déferlante de riffs rapides et une double pédale linéaire... Un final grandiloquent peut définitivement prêter à sourire si le genre ne trouve pas grâce à vos oreilles. La suite et fin constituée de « My Autumn Withers » et « Mr Jarrod » ne dépareille pas dans cet ensemble death mélodico-black symphonique.
Encore une fois, je ne peux rien redire sur le travail du Grand Maître des Attributions qui m'a refilé ce « Dark Chamber Litanies » en se référant à un des aspects musicaux du combo hispanique, à savoir le mélodeath qui est censé me convenir. Le problème est que l'autre versant me laisse totalement indifférent, voire prête à sourire par ses aspects grandiloquents incongrus. Espérons pour les espagnols que les amateurs de black symphonique trouveront leur compte avec ce « Dark Chamber Litanies ». Ceci étant dit, il faut souligner que, sans label fixe, Dawn of Tears propose ses travaux en téléchargement libre permettant ainsi à l'auditeur de se faire sa propre idée et de ne pas se limiter à des propos contenant une part de subjectivité inévitable...