"Knights Of The Revolution" est le second album des suédois de Prey. La production, due à Anders Theander (Majestic, Pain Of Salvation, Last Tribe…) est très propre et met bien en valeur le groupe et sa musique. Mais malheureusement, l’écoute des 10 titres qui composent ce disque nous amène à penser qu’il n’y a pas grand-chose à mettre en valeur dans cette galette.
En effet, difficile de trouver un gros intérêt à ces titres passe partout, exécutés sans génie et surtout sans passion par un groupe qui se noie dans un style qu’il n’arrive pas à réactualiser. Car c’est bien de cela dont il s’agit : Prey interprète de manière très professionnelle un Hard Rock mélodique de facture très classique, mais sans y apporter la petite flamme qui pourrait faire toute la différence. Quel plaisir peut-on, en effet, prendre à écouter un titre aussi fade que 'Get Out' ?
Il n'y a là rien de foncièrement mauvais, mais surtout rien de réellement bon. Ca reste dans le moyen, le commun, et, comble de malchance, le groupe n'est pas aidé par son chanteur. En effet, la voix de Thomas Nyström est très décevante. Le style monocorde et linéaire de son chant manque singulièrement de piquant et d’intérêt. Et si le constat n’est pas aussi négatif pour le reste des musiciens, il n’y a pas non plus de quoi s’extasier devant ces parties de guitares mollassonnes, cette batterie mixée très en retrait et ces claviers inexistants.
Bon d’accord, il est possible de trouver un peu d’attrait aux intros de 'Knights Of The Revolution', 'Into Fire', ou 'In Memorium'. Il est même envisageable de reconnaître une petite recherche d’originalité avec le très correct 'Run', mais le coté prévisible de la quasi-totalité des morceaux, et l’absence de relief dans la musique de Prey rendent l’ensemble rapidement dispensable.
Pas grand-chose à retirer de cet album qui aurait pu être un disque majeur s’il était sorti au début des années 90, mais qui, de nos jours, sonne de façon bien soporifique. Pas réellement mauvais, mais tellement convenu…