Le prolifique Phideaux Xavier abreuve le mélomane d'une manne abondante sans laisser refroidir les tympans. A peine 5 ans après Fiendish, son premier opus, voici qu'arrive le septième et justement nommé : Number Seven ! Une jaquette aux couleurs crues (heureusement que le projet original a été abandonné) semble annoncer l'affrontement d'un loir et d'une écrevisse, quel programme !!
A la lecture des titres, nous avons la confirmation du fil conducteur de cette nouvelle histoire sortie de l'imagination (fertile !) du sieur Xavier : les aventures d'un loir !! Cette allégorie s'étale sur 16 titres répartis en trois grandes parties et, si le sujet peut paraître surprenant, il est clair qu'il n'en faut pas plus à notre génial créateur pour nous pondre une œuvre aussi inspirée que Doomsday Afternoon. L'intro, "Dormouse - A Theme", donne le ton : mélodie calme centrée sur le piano, ambiance chère à PX. Dès la deuxième piste ("Wating For The Axe To Fall") et l'arrivée du chant que se partagent Phideaux et Valérie Gracious, le monde Phideauxien est en place. Tous les ingrédients qui vous ont fait aimer Doomsday Afternoon sont présents : les lyriques bicéphales, les claviers flamboyants et les guitares discrètes mais efficaces ("Prequiem").
Moins grandiloquent que son prédécesseur, ce Number Seven laisse un peu l'auditeur sur sa faim lors de la première écoute, mais ses richesses se révèlent lors des suivantes.
Je serais bien incapable de mettre en avant certains titres, si ce n'est ceux de la deuxième partie ("Dormouse Escapes") qui sont globalement plus riches en instruments (guitares, synthés, saxo, violon) et en surprises. Il y a dans cet acte central des réminiscences variées dont je ne citerai, pour l'exemple, que celles de Renaissance et Mike Oldfield dans "The Search For Terrestrial Life" et "A Fistfull Of Fortitude".
Number Seven et sa construction en trois parties, prouvent, si c'était nécessaire, que Phideaux Xavier est un compositeur de talent capable d'écrire une œuvre qui s'apparente à un opéra. Il nous éblouit encore une fois par ses qualités de musicien et de chanteur. Entouré de quelques instrumentistes irréprochables, il produit avec ce septième opus plus qu'une suite honorable à Doomsday Afternoon. Et, avant de conclure, je voudrais revenir sur les performances vocales de Valérie Gracious qui m'ont fait frissonner tout au long de cet album, surtout quand la belle se permet d'aller décrocher des phrasés aigus dignes de la grande Annie Haslam.
Phideaux Xavier nous a habitués à l'excellence et Number Seven est une preuve supplémentaire de son talent. Pour peu que vous soyez sensibles à cette musique brillante mais pas bruyante, cet album devrait entrer dans votre 'Top 10' de 2009.