ARTISTE:

MIKE OLDFIELD

(ROYAUME UNI)
TITRE:

TUBULAR BELLS II

(1992)
LABEL:

WEA

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Celtique, Concept-album, Instrumental, Symphonique
""
TONYB (17.07.2009)  
4/5
(3) Avis des lecteurs (1) commentaire(s)

Durant une douzaine d'années, la carrière de Mike Oldfield s'est révélée d'une constance quasi-absolue, passant de Tubular Bells (première version !) à Discovery en produisant autant de pièces magistrales que d'albums. Toutefois, la fin des années 80's a vu l'arrivée de productions de qualité moindre, tandis que la période des années 90's va dès le départ s'apparenter à un gigantesque parcours de montagnes russes : inaugurée avec un plus que magistral Amarok, cette décennie s'est ensuite poursuivie avec le pitoyable Heaven's Open. Et après ce triste ouvrage, Mike Oldfield revient à ses premières amours, en nous proposant rien moins qu'un album marqué du même sceau que sa pépite originelle.

Avec un tel titre, nul doute que l'artiste prend un sérieux risque tant commercial qu'artistique, car inévitablement vont surgir les comparaisons avec la release 1.0 de la dite pièce. Mais plus qu'un vulgaire clonage, Tubular Bells II se révèle comme une véritable ré-interprétation de l'œuvre originale, reprenant la structure des différentes parties de TB I, développant des thèmes certes proches mais néanmoins bien différents, et surtout modernisant le propos en l'adaptant aux canons de la décennie en cours.
Un mot tout d'abord sur la production, conjointement assurée par Mike Oldfield, Tom Newman, mais également Trevor Horn dont je ne ferai pas ici l'injure de rappeler les qualités dans ce domaine. Le travail est tout bonnement remarquable - parfois même un peu trop car gommant les aspérités qui collaient à la peau de TB I mais lui donnaient un certain cachet -, et permet une audition parfaite de toutes les composantes de la musique oldfieldienne, spécialiste de la superposition de lignes musicales à l'infini ou presque !

Ainsi, Bell qui reprend le concept original d'introduction successive d'instruments venant rejouer le même thème, est tout simplement grandiose, l'arrivée des cloches tubulaires faisant frémir de plaisir les enceintes de la chaîne Hi-Fi !
De même, le celtisant Tattoo et sa montée en puissance introduisant le chorus de cornemuses se révèle tout bonnement magique. Et son enchaînement avec Altered State et ses vocaux possédés se pose également comme un magnifique contrepoint aux parties plutôt apaisantes jusque là développées dans cette deuxième partie d'album. Et naturellement, un Moonshine country au possible vient clôturer le tout, comme le banquet à la fin des albums d'Asterix

A l'instar de sa première déclinaison, Tubular Bells II présente de nombreux passages à déguster les uns après les autres, et dont l'intérêt se trouvera démultiplié au fil des multiples écoutes. Seul petit bémol (parce qu'il faut bien en trouver un !), le tout présente parfois un profil un peu trop lisse, sur lequel on aurait souhaité des guitares un peu plus "râpeuses" … mais ce n'était définitivement pas la bonne époque pour ce type de sonorités, et la suite de la discographie de Mike Oldfield nous le rappellera … parfois douloureusement hélas !


Plus d'information sur http://www.mikeoldfieldofficial.com/





LISTE DES PISTES:
01. Sentinel - 8:06
02. Dark Star - 2:16
03. Clear Light - 5:47
04. Blue Saloon - 2:58
05. Sunjammer - 2:32
06. Red Dawn - 1:49
07. The Bell - 6:55
08. Weightless - 5:43
09. The Great Plain - 4:46
10. Sunset Door - 2:23
11. Tattoo - 4:14
12. Altered State - 5:12
13. Maya Gold - 4:00
14. Moonshine - 2:20

FORMATION:
Edie Lehman: Chant
Sally Bradshaw: Chant
Jamie Muhoberac: Claviers / Programmations
John Robinson: Batterie
Mike Oldfield: Guitares / Basse / Claviers
P.D. Scots pipe Band and Celtic Bevy Band: Cornemuses
Susannah Melvoin: Chant
   
(3) AVIS DES LECTEURS    
BAKER
20/01/2013
75
  0 0  
5/5
Nuno, vu tes premières amours et ton pseudo, nous avons eu un parcours initiatique vachement similaire !

Que dire sur ce disque, sinon que ce fût à l'époque une énorme surprise. L'album reprend trait pour trait les caractéristiques du premier opus mais change complètement les mélodies, et c'est simplement génial. La production est impeccable, et surtout on ressent beaucoup de bien-être, de béatitude devant cet album. Il est d'une simplicité désarmante, mais tape dans le mille à chaque minute.

La version live, disponible en DVD, est aussi bonne voire même meilleure. Il y a de l'émotion, de l'humour, de la technicité, des mélodies par paquets de douze... A vrai dire, en y repensant, je me demande si TB II live n'est pas LA meilleure façon de découvrir Oldfield !

REALMEAN
26/09/2010
  0 0  
4/5
Assez d'accord avec l'impression générale, 8/10 au moins, plutôt 8,5, voire pratiquement 9/10.
Tubular Bells II réussit pleinement là où The Orchestral avait échoué: d'autant plus surprenant qu'une nouvelle tentative pouvait sembler très risquée... 17 ans après l'hasardeux Tubular Bells "bis" aux accents symphoniques.
TB II réécrit ainsi la première page du maître, en réussissant son pari: il est nouveau, mais il est fidèle, et sans plagia.
Sa couleur musicale très lissée aurait pu rebuter le défenseur du Tubular Bells initial, mais Mike Oldfield en prend le risque. Pour moi, la recette fonctionne.
Une tendance un peu chill-out music qui va se confirmer avec l'album suivant, Songs of Distant earth, et toujours avec le même éclat.

Tubular Bells II est une longue suite d'émotions, encore presque intactes, après 18 ans de bons et loyaux services.
Certains passages sont inoubliables. The Bell frôle la perfection, The Great Plain est un dialogue instrumental savoureux, dont la puissance évocatrice trouve son apogée dans la seconde moitié du morceau, Tattoo est un hymne, un hommage vibrant aux inspirations celtiques, Altered State refait le coup "vocal" de Tubular Bells Part 2 version 73, sans chercher vraiment à imiter l'inimitable (écueil, hélas, que la version "2003" ne saura pas éviter): une prestation qui écrase l'instrumentation, inhumaine et magnifique, et comme elle admet qu'elle ne pourra égaler l'indicible "épouvante" du modèle de 73, elle propose une nouvelle orientation en alternant les humeurs. Magistral.

A ranger parmi les oeuvres occupant le haut du tableau Oldfieldien.

NUNO777
17/07/2009
  0 0  
5/5
Mon premier contact avec la musique progressive dont j'ignorais le nom et la définition. Ce n'est que plus tard que je comprenais d'où pouvait venir une telle inspiration et que d'autres artistes excellaient dans ce genre qui ne m'a pas quitté depuis. Finalement je dois ça à mon cher frère car à l'époque il ne jurait que par Mike Oldfield et Jean-Michel Jarre. Pareillement au jeune curieux qui fouille dans la bibliothèque de son père ou grand-père en y découvrant des trésors de littérature, c'est en sondant les disques de mon frère que j'ai mis la main sur cette magnifique pochette. Une grosse charge sentimentale pour moi que cet album.
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(1) COMMENTAIRE(S)    
 
 
LONEWOLF1300
18/08/2023
 
340
0
Exercice toujours inquiétant pour l'auditeur que de s'attaquer à une oeuvre ré-écrite par son propre auteur. L'auto-plagiat menace, ainsi que la lassitude de la redite.

Mais là, chapeau bas, le boulot est énorme ! Etre capable de se ré-inventer à ce point, sans s'éloigner pour autant trop loin de l'oeuvre originale, c'est un bel exploit. Et en plus, la répartition spatiale du son donne un rendu magnifique. Au casque, on est complètement scotché du début à la fin. Les presque deux heures passent sans s'en apercevoir !

On est tenu en haleine dès la première minute et ça n'arrête pas. Pour autant, la tension n'est pas permanente. On bascule entre plages lisses et douces vers d'autres plus musclées et intenses. L'ambiance passe d'un climat globalement planant sans temps mort à des plages parfois puissantes, énergiques. On reste étonné d'autant de créativité, de la multiplicité des compositions, et de rester néanmoins bien dans l'esprit de l'original sans en perdre le fil.

Un très bel album, qui nécessite de se rendre disponible, mais qui mérite le temps qu'on lui consacre.
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LECTEURS:
4.5/5 (4 avis)
STAFF:
4.4/5 (8 avis)
MA NOTE :
 
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