Tandis qu’une reformation de Fear Factory se profile dans notre horizon musicale, c’est sans Christian Olde Wolbers et Raymond Herrera qu’elle va vraisemblablement se faire, au grand dam et mécontentement de ces deux derniers. Autant dire qu'il va y avoir du grabuge du côté de l’usine de la peur ! Pour l’heure et alors que le prochain album de Threat Signal, "Vigilance" devrait paraître au mois de septembre, les deux ex-Fear Factory se sont joints à Jon Howard et Pat Kavanagh de Threat Signal pour créer le projet parallèle Arkaea. Ce qui n’est pas surprenant en soi quand on sait que Christian Olde Wolbers a produit "Under Reprisal" le premier méfait des Canadiens.
Avec Arkaea, on est plus proche musicalement parlant du style de Threat Signal, même si certaines choses ne sont pas sans rappeler inévitablement Fear Factory. Reste qu’avec Arkaea, il est impossible de pas se remémorer les grands heures du néo-métal de ce début du siècle, Arkaea pouvant se résumer à du Linkin Park des débuts sous amphétamine.
L'album débute assez bien avec les titres relativement bien barrés que sont "Locust", "Beneath The Shades Of Grey" et "Years In The Darkness". Pourtant, le gros défaut rédhibitoire du disque est déjà bien présent. Mais c'est à partir du titre presque guimauve "Gone Tomorrow" que les choses se gatent vraiment. Jon Howard a beau être un très bon chanteur, alternant chant hurlée et chant plus clair avec une certaine aisance, il n’empêche que les mélodies vocales formatées avant tout pour le marché américain deviennent rapidement gonflantes. La palme d'or revient au titre "Break Silence" et ses refrains mélodiques à vous faire dresser les poils d'horreur quand vous n'aimez pas la soupe et la soap-musique. Et je ne parle même pas du titre final "Away From The Sun" où tout est dit dans le titre, morceau à faire pleurer de dépit le plus endurci d'entre nous.
Ce disque dégouline de trop bonnes intentions commerciales un peu trop faciles et l'ennui qui se dégage comme première impression perdure malgré plusieurs écoutes attentives. Si, si, on est sérieux sur Music Waves. On laisse sa chance au disque de nous convaincre malgré de premières mauvaises impressions. Mais là, je vous jure, il n'y a vraiment rien à faire. Nul doute qu'Arkaea trouvera malgré tout son public. En tous cas, voilà un disque que je suis bien content d'avoir fini de chroniquer pour ne plus à avoir à l'écouter. Allez, je file me jeter sur le dernier Cannibal Corpse, histoire de sécher mes larmes... De joie d'avoir mené à bien cette difficile mission.