Petits nouveaux dans le monde du Rock Progressif, les New-Yorkais en provenance de Brooklyn de chez Jolly nous arrivent avec un album tout simplement appelé "Forty Six Minutes, Twelve Seconds Of Music", en référence à la durée de la galette. Un titre d’album assez simpliste, certes, mais tout de même original… Encore fallait-il penser à nommer son album de la sorte ! Bref, si je blablate sur ce détail, c’est justement parce que nos p’tits gars de chez Jolly nous arrivent avec quelque chose de surprenant, car à la fois simple et original, pour un résultat remarquable ! Je m’explique…
Le groupe surprend tout d’abord de par un Prog Rock tantôt virevoltant et doux, suscitant nos émotions, tantôt heavy avec des bons riffs de guitare saturée comme on les aime. Dans le genre, nos ‘Brooklynais’ font assez penser à du Sylvan que l’on aurait croisé avec des ambiances à la Porcupine Tree. C’est accrocheur, défoulant, envoûtant et enchanteur. La profondeur de chaque titre arrive à toucher les émotions notamment de par le côté atmosphérique prononcé de la formation. La musique de Jolly se voit en effet renforcée par des ambiances matérialisées par le clavier ainsi que des lignes de basses vivantes.
Mais les ambiances et les émotions produites par celles-ci ne sont pas le seul point fort de l’album, des riffs accrocheurs et efficaces étant au cœur de la recette Jolly. Le groupe arrive en effet à mêler des refrains aux lignes de chant simples et saisissantes, tout en ayant des riffs tous aussi complexes et évolutifs les uns que les autres. Les interludes et autres soli de guitare se trouvent toujours surprenants de par leur dynamisme ou leur originalité. Dans un autre registre, les riffs composant les divers couplets et/ou refrains propulsent l’auditeur dans un océan d’émotions que seul le Rock progressif est capable de faire ressentir.
Des titres tels que "Escape From DS-3" aux allures de Métal Prog avec ses riffs bien graisseux , "Peril" et ses chœurs à la Porcupine Tree, sans compter ses ambiances planantes et enchanteresses , "Red Sky Locomotive" et son couplet au riff de piano bien rythmé et original, suivi de ses soli de guitare dont chaque note est étudiée pour nous faire frissonner l’échine, l’émotive "Downstream" à l’interlude instrumentale complètement renversante où le duo guitare/basse suivi de ce solo sublime témoigne de la qualité de la formation, ou encore, l’accessible "Solstice" à la structure et aux riffs simples mais efficaces, montrent que l’on a affaire à un groupe nouveau, original, qui arrive à diversifier sa musique tout au long de l’album, tout en suscitant diverses émotions que l’on a l’habitude de ressentir uniquement avec une poignée de groupes spécifiques.
Au passage, il est à noter que le groupe utilise tout au long de l’album des sons 'binauraux' censés stimuler le cerveau par des changements inaudibles dans les fréquences utilisées, et ainsi provoquer une sensation de joie ou de relaxation, ou encore augmenter la créativité ou la concentration !
Vous pouvez douter de ces affirmations, mais nul doute que ces 46 minutes et 12 secondes de musique nous révèlent un groupe de Rock Progressif impressionnant à la musique envoûtante ayant le potentiel de devenir un gros pilier du genre dans les années à venir !