ARTISTE:

BREAKING BENJAMIN

(ETATS UNIS)
TITRE:

PHOBIA

(2006)
LABEL:

HOLLYWOOD

GENRE:

GRUNGE

TAGS:
Chant éraillé, FM
""
NIURK (30.07.2009)  
4/5
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Les chroniqueurs sont la plupart du temps assez avares de détails sur leur compte. On ne sait donc que très peu souvent ce qui les aura amenés à encenser ou vouer une œuvre au pilori. Comment savoir si on a sous ses yeux les propos d’un amateur de musique underground expérimentale, capable de descendre sans état d’âme un excellent album de Hard-FM parce qu’il l’aura trouvé trop commercial ? Comment débusquer le perfide fan de Lorie, incapable de s’adonner au charme délicat du Brutal Death ?! Force est de constater que cela, on ne vous le dira jamais !

Ou plutôt, on ne vous l’avait jamais dit, car voici que je me présente face à vous en affichant très clairement mes orientations… musicales : j’aime les hits, les grosses guitares, les voix puissantes, les rythmiques martelées avec conviction et les basses ronflantes comme un moteur de moissonneuse batteuse ! Bien sûr, j’apprécierai avec tout autant d’ardeur les arpèges subtils, les soli de harpes voluptueux ou les douces mélopées engendrées par une flûte traversière, mais ce n’est pas ce qu’a à nous offrir Breaking Benjamin aujourd’hui !

Non, nos quatre Américains ayant déjà délivré deux forts bonnes galettes de Post-Grunge persistent et signent à vouloir servir de bande originale à des films où des ados boutonneux deviendront miraculeusement en 1H30 des Goliath en herbe. Bien sûr, ils trouveront également leur place sur une quelconque adaptation de Comics Book, ou au générique de quelques séries télévisées (le groupe ayant composé pour Smallville), mais tout cela devra rester au moins faussement testostéroné.

Pourquoi vous écriez-vous en chœur ? C’est bien simple, tout bonnement car si j’aime les gros hits qui tachent, Breaking Benjamin les aiment sans doute plus encore. Avec ce nouvel album et ses 13 titres, le quatuor parvient en effet à nous mettre une joyeuse série de baffes bien viriles, servies tour à tour par des riffs calibrés, des refrains imparables ou quelques arrangements bien sentis.

Premier round donc, « The Diary Of Jane » déboule en hymne imparable, séduisant mais pas racoleur, conservant juste ce qu’il faut d’énergie et d’originalité pour faire tout ce que font des centaines de morceaux formatés pour nos radios, mais en mieux. Deuxième reprise, « Breath » se charge de vous remettre au tapis avec un refrain à vous terrasser un chêne centenaire. Troisième coup de cloche et vous voila disposé à rester à terre, bercé que vous êtes par « You », véritable ballade hypnotique au refrain toujours impeccable.

En ayant placé un titre plus lent aussi tôt dans l’album, le groupe s’inflige la lourde tâche de devoir redynamiser son propos rapidement et efficacement, pari réussi avec la série « Evil Angel », « Until The End », « Dance With The Devil » et « Topless » qui enchaînent les hits comme d’autres les perles. L’album connaît alors son seul léger essoufflement à l’attaque de « Here We Are » qui pour le coup n’échappe à aucun des stéréotypes de la ballade acoustique-énervée-mélancolique. Une petite faiblesse donc, car même si le titre est à nouveau bien pensé, il souffre de son statut de passage obligé dispensable comparé à ses camarades.

Pas d’inquiétude toutefois, la conclusion de l’album revient à un niveau proche de l’excellence en enchaînant un « Unknown Soldier » solide, un « Had Enough » absolument imparable au refrain surdimensionné, la triplette et l’œuvre s’achevant sur un « You Fight Me » délicieusement surprenant dans son ambiance néo-électro-post-grunge à l’efficacité infaillible !

Voici le moment fatidique : la note. Ayant hésité à sortir mon clavier des grandes occasions pour un 9/10, il sera finalement resté au sec avec "Three Days Grace". C’est donc avec un déjà excellent 8,5 que je vous recommande chaudement cet album, qui effrayera tous les fans de Lorie, laissera ceux de Brutal Death impassibles, mais qui saura trouver son public chez ceux qu’un peu de FM et une bonne dose de talent ne rebutent pas !


Plus d'information sur http://www.shallowbay.com/





LISTE DES PISTES:
01. Intro – 01:14
02. The Diary Of Jane – 03:23
03. Breath – 03:38
04. You – 03:22
05. Evil Angel – 03:38
06. Until The End – 04:13
07. Dance With The Devil – 03:47
08. Topless – 03:03
09. Here We Are – 04:19
10. Unknown Soldier – 03:46
11. Had Enough – 03:50
12. You Fight Me – 03:13
13. Outro – 02:10
14. The Diary Of Jane (acoustic) – 03:06

FORMATION:
Aaron Fink: Guitares
Benjamin Burnley: Chant / Guitares
Chad Szeliga: Batterie
Mark Klepaski : Basse
   
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