Sixième disque de Gamma Ray, "Powerplant" garde la ligne directrice instaurée depuis deux albums, à savoir un speed métal mélodique teinté de heavy-metal avec un aspect sombre un peu plus présent. La superbe pochette de Derek Riggs, rappelle celle de "Powerslave" d'Iron Maiden, et donne au disque une force supplémentaire, ses couleurs chaleureuses lui apportant une sorte d’aura bienveillante.
Tout commence avec "Anywhere In The Galaxy", un excellent titre de speed métal, bien direct comme le groupe sait les faire, assez sombre et avec un refrain imparable et très bien amené. Vient ensuite un des grands titres du disque, à savoir "Razorblade Sigh", qui évolue dans une veine assez speed mais un peu moins rapide et très varié. Le titre est renforcé par un chant assez différent, plus posé notamment sur le refrain. Le résultat est excellent et donne au morceau un aspect irrésistible. Avec "Send Me A Sign", nous avons affaire au tube facile et direct, écrit par le guitariste Henjo Richter, à la mélodie imparable et à la ligne de basse bien mise en avant.
Avec "Strangers In The Night" et "Gardens Of The Sinner", le groupe, et principalement le batteur Dan Zimmermann qui les a écrit en quasi-totalité, propose des titres plus sombres et heavy. Le premier est un parfait mix entre agressivité (le chant sur les couplets est très rapide et violent), et mélodie avec un refrain et un break central très aérien et épique. "Gardens Of The Sinner" est un titre plus mid-tempo, moins immédiat que les précédents, mais très frais et sympathique, mettant encore en valeur le chant de Kai Hansen.
Gamma Ray propose ensuite une excellente relecture de "It’s A Sin", un des tubes des Pet Shop Boys. Le titre est peu modifié et Hansen s'y montre très à l’aise. Par la suite, le groupe ne se relâche pas une seconde et nous propose d’abord un excellent "Heavy Metal Universe", proche de Manowar, puis "Wings Of Destiny" et "Hand Of Fate", deux très bons titres speed metal, très variés musicalement, sombres et épiques. L'album s'achève par "Armaggedon", un formidable morceau de plus de huit minutes, très varié et puissant avec un refrain imparable et une face épique dans sa deuxième partie.
"Powerplant" est l’album de la consécration pour Gamma Ray et sans aucun doute un de ses meilleurs disques si ce n’est le meilleur de toute sa carrière. C’est aussi un bijou de heavy speed métal appelé à trôner avec les meilleurs disques du genre, et en tout cas un indispensable pour tout fan du genre.