Holmes est le groupe d’un seul homme qui compose et écrit les paroles de la grande majorité des morceaux : Roy Shakked. Cet homme est né en Israël et a commencé à jouer du piano dès l’âge de 6 ans. Il a été influencé (entre autres) par les Beatles, Stevie Wonder, Prince, ELO, Queen et beaucoup d’autres de la soul et de la pop. Il a réalisé un premier album sous le nom de "The Tao Of Groove" puis "Stop Go" en 2007 sous son nom actuel : Holmes.
"Holmes" est donc son 2ème album. Roy y joue toutes les parties de claviers et est accompagné par une multitude de musiciens pour mettre en boîte l’ensemble des titres de cet album éponyme.
Cet album regroupe 11 titres pour une durée de 41 minutes. "Let Go" nous fait rentrer dans l’univers de Holmes par la grande porte. Ce titre fait furieusement penser à "74-75" de The Connells. On y ressent les influences pop. Le rythme est chaloupé, le banjo nous gratifie d’un son country, et est accompagné de cuivres apportant une petite touche délicieuse de légèreté. Bonne entrée. "Unsatisfied" donne dans le James Blunt épuré sans la voix rauque, penchant vers un Simon and Garfunkel. Parce que c’est également à travers sa voix bluesy que Holmes est particulièrement sympathique.
"Gone" nous ramène au morceau d’entrée sans les cuivres, mais avec une présence de la guitare électrique lançant quelques jets par ci par là. "Not A Political Song" est dans la même mouvance, proposant des rythmes légérement soul et pop ; ce morceau est une ode au départ de la présidence de Georges W Bush. Très attachant à ce stade. "Hurts So Bad" devient plus jazzy et plus soul aussi. "Not With You", joué entièrement à la guitare acoustique, est un peu le moment faible de l’album, heureusement cela ne dure que 2 minutes, inutile.
Avec "So Many Of You", nous retrouvons la marque des rythmes de Holmes. "Go Computer" reste dans cette mouvance ,mais c’est un riff électrique qui mène la danse : sympathique mais pas transcendant. "Hiding Away From Me" est une ballade introduite aux cuivres, se prolongeant ensuite sur un lit de violoncelles. "Prove Me Wrong Again" n’apporte rien de plus dans le contexte de ce disque. L’album se finit enfin par "Let’s Dance", une reprise de David Bowie qui, avouons le, est surprenante. Reconnaissable aux paroles mais Holmes a complètement revu la musique et l’a mise à sa sauce : très rafraichissant.
Cet album est le deuxième de Holmes. Il n’apporte pas grand chose au monde musical mais se veut y être sa contribution. Les mélodies sont intéressantes cependant, nous retrouvons un peu trop souvent les mêmes tempos. Le propos est majoritairement pop. Il est clair que Holmes ne se veut pas prétentieux, et le groupe déroule sa musique en voulant faire partager son propos. Entre intérêt et déceptions, elle est simple et accessible : c’est le gros point fort. Attention, je ne dis pas que cet album est mauvais… je pense qu’il est sympathique et intéressant et qu’une note d’encouragement est méritée. Je l’ai écouté… et apprécié… tout simplement. Il ne m'a pas transporté mais détendu, n'est ce pas bien là l'essentiel ?