Conséquence de la récente signature chez le géant du métal extrême, Nuclear Blast, le troisième album de Soilwork marque l’évolution de la formation vers le mélodeath qu’on lui connaît et que bon nombre de groupes s’évertuent à copier sans aucune originalité.
Si l’introductif 'Bastard Chain' fait naviguer Soilwork dans les eaux heavy/thrash moderne qui lui sont habituelles, il faut attendre 'Like An Average Stalker' pour constater l’évolution musicale du combo au travers de refrains clairs chantés par Björn Strid. A l’époque, si cette démarche pouvait relever de l’hérésie, il n’en reste pas moins que le résultat est d’une efficacité manifeste comme en témoigne le monumental 'Needlefeast' enrichi de cet aspect futuriste entretenu par les sonorités modernes toutes droites sorties des claviers de Carlos Holmberg.
Ces changements ont pour conséquence principale de rendre la musique de Soilwork plus mélodique et donc plus accessible que jamais au grand public. Il en ressort un thrash/death mélodique soft, dans lequel les refrains clairs côtoient des riffs toujours aussi directs et agressifs, des blast beats à se démonter la tête et des soli ébouriffants. A cet égard, nous noterons celui dantesque de 'Needlefeast' sur lequel figure Mattias « IA » Eklundh, guitar hero déjanté de Freak Kitchen. Pour être totalement exhaustif au niveau des invités de prestige, Mikael Akerfeld d'Opeth pousse la chansonnette sur les refrains clairs du titre final éponyme.
"A Predator’s Portrait" s’avère être un véritable album révolutionnaire et de ce fait une œuvre incontournable. Un opus sans aucun temps mort qui ouvre les portes de la gloire à Soilwork, et qui n’aura de cesse que d’accentuer cette évolution mélodique au grand désarroi des fans de la première heure.