Etrange assemblage de talents que ce duo. D’un côté, Dave Starr, bassiste renommé, connu pour sa carrière au sein de Vicious Rumors, groupe mythique de power métal où officièrent également de grands noms comme Steve Smyth, Brad Gillis ou Vinnie Moore. De l’autre, London Wilde, musicienne de session et ingé-son depuis une quinzaine d’années.
Tout commence lors de l’enregistrement d’un album de Chastain, groupe de heavy auquel ils participent tous deux. Wilde et lui discutent de leurs projets solos respectifs, puis c’est le déclic : Wilde sera chanteuse et claviériste, et Starr prendra à sa charge guitare et basse. Ne manque plus à cette entreprise qu’un batteur, que le duo trouve en la personne de Jim Hawthorne.
La musique de Wilde Starr, très américaine de nature, oscille entre power métal à l’ancienne (Vicious Rumors en tête évidemment) et ambiances gothiques portées par la voix singulière, androgyne et puissante de Wilde. Starr délivre riffs et soli avec constance, et fait étalage d’un talent certain, à défaut d’être particulièrement inspiré. On se surprend en effet à décrocher au fil de l’écoute, lassé peut-être par le manque de variations d’une piste à l’autre.
Brassant cependant des influences assez variées (des premiers Ruffians à Queensrÿche en passant par Judas Priest ou encore Evanescence), voilà un album réussi dans le genre, mais qui manque d’identité pour réussir à retenir l’attention de l’auditeur. On ne peut décemment rien reprocher aux musiciens eux-mêmes, notamment à London Wilde qui possède une voix réellement magnifique, mais on ne peut s’empêcher d’attendre davantage des compositions.
Un essai à confirmer, donc.