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"Avec Guilt Machine, Arjen Lucassen revient aux sources d'Ayreon, celles qui firent le succès d'Actual Fantasy et de ses successeurs."
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5/5
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Voilà donc la nouvelle aventure musicale de l’inimitable Arjen Anthony Lucassen, que l’on ne présente plus : Ayreon, Ambeon, Star One, Stream Of Passion... c’est lui. Et une fois n’est pas coutume, cette fois, il n’a réuni sous sa coupe qu’un line-up réduit ; mais quel line-up ! Assumant les parties de basse et de clavier, il est pour l’occasion accompagné de Lori Linstruth, manager fidèle et guitariste de talent (Stream of Passion), de Chris Maitland (ex-batteur de Porcupine Tree) et surtout de la révélation de l’année, le jeune Jasper Steverlinck (Arid), que Lucassen avait mis au banc d’essai l’an passé sur « The Memory Remains », un inédit d’Ayreon.
Et c’est ce même Jasper qui illumine l’album tout entier par la classe absolue de son chant, pur, limpide et puissant, et que l’on ne peut comparer qu’à des mythes comme Freddie Mercury. Ses compagnons ne sont pas en reste : Maitland remplace le traditionnel Ed Warby avec maestria, imposant un groove subtil aux fills savoureux, avec discrétion mais efficacité, et Linstruth démontre une fois encore que son toucher et son sens de la mélodie sont réellement singuliers. Lucassen quant à lui est comme d’habitude en retrait, s’attelant à encadrer ce trio d’artistes et à guider leur évolution au sein de ce concept-album de haute volée.
Il est très ardu de détailler une par une les six pistes qui composent ce petit bijou : parfaitement liées les unes aux autres, elles se suivent naturellement et sans que l’osmose qui unit les musiciens ne se brise une seule fois. C'est le propre d'un concept album, me direz-vous : certes, mais beaucoup ont tenté l'exercice sans maintenir le degré de cohérence, musicale autant que thématique, qui caractérise les œuvres de Lucassen et que ce dernier expose encore une fois avec ce disque magnifique.
On pourrait évidemment reprocher à ce dernier de ne pas avoir sauté sur l’occasion pour expérimenter un peu et faire varier son style, reconnaissable entre mille (sons de claviers, arrangements vocaux...), mais comment se plaindre lorsqu’il nous soumet une telle réussite artistique ? Ecrin fantastique pour la voix splendide de Steverlinck, "On This Perfect Day" est une excellente surprise à rapprocher des meilleurs albums sortis sous l'étiquette Ayreon.
Plus d'information sur
http://www.ayreon.com/aal/aa_albums_gm.html
LISTE DES PISTES:
01. Twisted Coil - 11:43 02. Leland Street - 08:04 03. Green And Cream - 10:33 04. Season Of Denial - 10:22 05. Over - 06:12 06. Perfection ? - 10:47
FORMATION:
Arjen Anthony Lucassen: Basse / Claviers Chris Maitland: Batterie Jasper Steverlinck: Chant Lori Linstruth: Guitares
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(4) AVIS DES LECTEURS
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Je surenchéris... On a là effectivement l'un des meilleurs cd de l'année 2009. L'alternance entre moments déchainés et passages calmes est parfaite et l'enchaînement des 6 titres se fait dans une fluidité totale et ceci sans aucun déchet (ce qui n'est pas toujours le cas pour Ayreon). Dans les moments apaisés la musique est précieuse et raffinée et se rapproche beaucoup de celle de Porcupine Tree. Par contre quand le ton se fait plus heavy, alors la machine donne toute sa démesure. C'est grandiose, mais sans jamais être emphatique. Espérons que cet opus aura un successeur...
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Et un nouveau projet pour Arjen Lucassen ! Mais, me direz-vous, quoi de différent avec Ayreon ? Lassé des distributions pléthoriques, trop compliquées à mettre en place, Arjen a préféré se tourner vers un line-up minimaliste, avec pour lui la difficulté de composer pour un seul chanteur : dans l'interview qu'il donne dans le bonus-DVD de l'édition limitée, il avoue trouver plus facile de piocher dans l'imposante réserve dont il dispose pour Ayreon : ici un chanteur puissant, là une vocaliste plus suave ... Et si Arjen a toujours su choisir ses chanteurs avec sûreté, il lève ici la perle rare : Jasper Steverlinck est tout bonnement époustouflant, à l'aise aussi bien dans les passages calmes que là où la puissance doit parler, servi par un timbre très clair et une diction d'une extrême précision : un talent à suivre au plus près !
L'autre différence se situe dans le concept du groupe : Guilt Machine, ou la machine à culpabilité, c'est la dépression, qui vous ronge et vous ampute, et qu'ont bien connu Arjen et Lori Linstruth, ici guitariste mais surtout auteur. Nul doute par conséquent que la conception de l'album touche à ce qu'il y a de plus profond en eux, et cette sincérité se ressent dans l'homogénéité de l'opus. Par contre, côté musique, nous sommes très près du style d'Ayreon, et je rejoins le petit regret de Val sur l'absence de prise de risque dans l'innovation. Bémol très mineur, tant les compos sont excellentes et variées, parcourues de messages vocaux envoyés par les internautes sur le site d'Arjen, et parlant dans toutes les langues du ressenti de la dépression. Un album conceptuel donc, plutôt qu'un concept album.
Hélas, pour la tournée, qu'évidemment tous les fans réclament, ça paraît compromis : dans son interview, Arjen redit ce qu'il avait déjà dit auparavant : les tournées, il a donné pendant 15 ans, les mise en place, l'organisation, c'est trop lourd, etc ... Au cours du même interview, nous apprenons que le rêve le plus cher d'Arjen serait de faire un album calme, un essai déjà effleuré dans The Dream Sequencer, mais apparemment insatisfaisant pour son créateur ! De la part du maître du riff dynamique, c'est plutôt inattendu ...
Une question persiste au terme de l'écoute de cet excellent album, à ranger parmi les meilleures productions de Lucassen : avec un tel concept, quel sera l'avenir de Guilt Machine ? Tout n'a-t-il pas été dit dans cet opus ? Il serait dommage de ne pas revoir le quatuor à l'œuvre !
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Avec ce nouveau (?) projet, Arjen Lucassen revient aux sources d'Ayreon, celles qui firent le succès d'Actual Fantasy et de ses successeurs, avant que le projet ne tourne (notamment sur Y) à la mise en place d'un casting hollywoodien, au détriment de l'inspiration musicale. Ici, notre Batave préféré nous ressert de nouveau du progressif inspiré, avec quelques touches métalliques bien senties, du violon, garantissant de nombreuses heures de plaisir au fil d'écoutes répétées. Cet album arrivera très haut dans mon top de l'année 2009.
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Voir les 4 avis des lecteurs
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
5/5 (7 avis)
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STAFF:
4.5/5 (10 avis)
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