Mais qui est Ernesto de Pascale ? Un petit tour par la bio pour découvrir le Pedigree du bonhomme : une voix de la RAI (non, non, la radio italienne) depuis 30 ans et qui a fondé son premier groupe de funk (!) dès 1980 puis de Rythm & Blues de 1983 jusqu’en 1990… Et ce n'est pas tout, le gars a fait de la télévision en 1984 et 85 dans la première émission totalement musicale du pays de la pizza. Que lis-je ? Il a aussi écrit son premier livre en 1989 (la biographie de Bessie Smith) et un film d’horreur en 1991… Il a reçu un Award du Fan Club d’Elvis Presley pour la meilleure émission de radio consacrée à ce géant. Je ne vous parle pas des 40 disques produits, dont un à 600 000 exemplaires, et des BO de films qu’il a écrites... Voilà qui rappelle un peu un John « Bobo » Bollenberg qui avait commis un CD en 2002 avec des amis musicos hypra connus de la scène progressive (Rick Wakeman, Jordan Rudess, Roine Stolt, Bryan Josh, Heather Findlay, etc.) et qui n’était pas forcément une réussite à mes yeux.
Je glisse le CD dans mon lecteur, et là... Malheur... Mais qu’est-ce que cette voix fausse et limite angoissée qui, d’entrée de jeu, vous refroidit avec la pratique de l’anglais (Alive)? Non, c’est bien EDP en personne.
9 titres pour 39 minutes de musique, non pas mauvaise, mais gâchée par cette VOIX. Les différentes interventions des musiciens sont pourtant judicieuses avec beaucoup de violons, accompagnés notamment par l’Hammond sur About a girl. Un voyage vers un monde cristallin où le rock/folk et les instruments des seventies sont majoritaires. Par contre, s’il fallait encore comparer à Bobo, il ne faut pas s’attendre à un déluge de nappes de synthés, de soli de guitares ou de tempos agacés. Le côté intimiste de la démarche est plutôt vers le CD d’amis, pour les amis, fait avec des amis et à écouter entre amis.
Alors certes, il est louable de vouloir s’essayer à réaliser son rêve, son album, puisque EDP baigne dans ce milieu musical depuis si longtemps. Mais après de nombreuses écoutes répétées, son disque sera au mieux dans mon cerisier l’été prochain pour effrayer les oiseaux...
S’il te plaît, Ernesto, continue à œuvrer pour la musique, sois-en le digne représentant, bats-toi pour que les artistes (même les petits pas connus) vivent ou essayent d’en vivre, mais laisse le chant aux autres… Ou tente une revanche… Mais s’il te plaît, la prochaine fois, concentre-toi sur les cordes et les compositions et laisse le chant à une vraie présence vocale audible.