Cet album a été enregistré en public lors de la tournée "Immortal" en octobre 2000 et, comme son nom ne le laisse pas supposer, c'est un concert à Amsterdam qui en est la trame.
On démarre dans une atmosphère étrange, ronflements de synthé ponctués de bribes de phrases énoncées par une voix féminine. Quelques bruits métalliques qui rappellent l'intro de Subterranea et, après 3 minutes de divagation, un cœur féminin, comme un chant de sirènes, égrène les premières notes de Moviedrome.
Ce premier titre nous laisse 23 minutes pour découvrir la tonalité du spectacle. Un Rob Sowden qui fait vivre les textes avec une intensité poignante. Un Mick Pointer qui martèle le tempo avec puissance et une précision diabolique. Un John Mitchell qui nous entraîne dans des solos graves ou enjoués mais toujours ensorcelant (Serenity en est un parfait exemple). Je n'omettrai pas de citer le travail admirable de Ian Salmon et de sa basse en béton. J'ai gardé pour la fin le maître des claviers, mister Nolan le créateur, le sorcier qui confectionne sur ses synthés cette sauce musicale qui sert de liant aux compositions d'Arena pour en faire des morceaux de choix.
Mais revenons au présent album qui se présente sous la forme de 2 CD. Le premier, qui couvre le concert proprement dit, dure près de 70 minutes et comporte 10 titres. Il s'achève sur l'incontournable Crying for help VII qui permet au public de réclamer le retour des musiciens en scandant le fameux "Help me, help me, ooohoooooo".
Le deuxième CD couvre donc ce rappel, soit 3 titres et quelques 14 minutes. C'est la période Immortal (4 titres) et The Visitor (7 titres) qui est couverte ici dans des versions qui sont peu différentes des enregistrements studio puisqu'il n'y a là que peu d'improvisation. Mais l'interprétation plus puissante donne une âme nouvelle à tous ces titres.
Pour quelqu'un qui ne connaitrait pas Arena, ce live serait une bonne entrée en matière, un sorte de "best of" de la période 1998/2000. Et pour ceux qui apprécient déjà Arena, c'est un témoignage de la qualité de leurs concerts qu'on écoute avec la nostalgie du souvenir ou alors avec regrets si on n'a jamais eu le bonheur de les voir sur scène.