L’année 2009 marque le grand et fracassant retour de Hatebreed. Cette année le groupe américain nous revient pour défendre son leadership de la scène hardcore et comble ses fans avec pas moins de trois productions. Après le DVD « Live Dominance », l’album de reprises « For The Lions », voilà qu’apparaît leur tout nouvel album, sobrement et simplement, intitulé Hatebreed.
Sean Martin, après 10 ans de bons et loyaux services, a quitté le groupe. Et c'est donc Wayne Lozinak, guitariste des tous débuts du groupe qui, presque naturellement et après 14 ans d'absence, le remplace en tant que six-cordiste.
Avec cet album la bande à Jamey Jasta poursuit sur la voie empruntée depuis leur précédent album, "Supremacy", qui marquait le passage du groupe vers un hardcore de plus en plus métalcore, c'est-à-dire vers un hardcore teinté de métal et, non l'inverse, un métal mâtiné de hardcore.
Si Hatebreed surplombe de sa musique les autres groupes hardcore, il le doit pour beaucoup au chant de son charismatique leader, Jamey Jasta, mais aussi aux qualités de ses albums toujours meilleurs que le précédent. D'ailleurs celui-ci n'échappe pas à la règle et nous propose un excellent hardcore.
Hatebreed nous balance toujours ces titres aux refrains accrocheurs comme sur "Become The Fuse", "In Ashes They Shall Reap" ou "No Halos For The Heartless" aux choeurs d'une confondante simplicité mais qui risquent de faire un malheur en concert.
"Hatebreed" c'est aussi une alternance de titres bourre-pifs comme "Hands Of A Dying Man" ou "As Damaged As Me" avec des compositions relativement et énergiquement plus tempérées comme les rythmiquement très punks "Every Lasting Scar" ou "Words Became Untruth".
Au-delà de riffs classiquement hardcore, sans réelle surprise mais inhérent au genre musical, les américains ont également le don de nous délivrer des riffs plutôt bien foutus comme sur "Not My Master" ou les trashy "Between Hell And A Heartbeat" et "Merciless Tide". Hatebreed y va même de son instrumental apaisant et particulièrement bienvenu,"Undiminished". Preuve s'il en est que le groupe pourrait très bien faire autre chose que du hardcore.
Avec ce nouvel album éponyme, les Américains confirment tout le bien qu'on en pensait déjà. Et tant pis pour les puristes du genre car, avec un disque de cette trempe, Hatebreed démontre qu'il est toujours le co-leader de la scène hardcore américaine avec Agnostic Front. Les autres n'ont qu'à bien se tenir.