En 1997, à la veille de sortir son dernier album en date (j’espère que les frères Puzio comprennent le message), VULCAIN sort un Best of intitulé de manière assez originale « Compilaction ». Fort de 19 titres, cette compilation balaie de manière assez inégale la carrière du groupe, qui comprend alors six albums, deux live et un mini LP.
De manière inégale car « Vulcain », qui était alors leur dernier album, est totalement passé sous silence et, chose beaucoup plus surprenante, « Big Brothers, qui est pourtant un classique du groupe, n’est représenté que par le seul « Soviet Suprême ». Quatre titres sont issus de « Rock ‘n Roll Secours », quatre de « Desperados », trois de « Big Bang » et enfin trois de « Transition ».
Si en pareille occasion le choix des titres peut toujours être sujet à discussions, l’équilibre entre la période classique de VULCAIN (1984 à 1987) et la période où le groupe a cherché plus ouvertement à se renouveler (1989 à 1992) est assez bien respecté. L’expression « cherché plus ouvertement à se renouveler » est utilisée sciemment tant VULCAIN n’a eu de cesse de jouer la carte de la variété et de l’évolution dès le début de sa carrière avec des titres comme « Richard », « Sweet Lorraine » ou « Marylou ». Le seul petit défaut que l’on peut faire à cette compilation vient du fait qu'elle ne présente pas réellement toute la palette de styles que le groupe à exploré durant sa carrière. L’accent est plutôt mis sur les titres pêchus et entraînants, c'est à dire sur le style qui a fait le succès du groupe.
Quel plaisir tout de même de réécouter les excellents « Richard », « Rock ‘n Roll Secours », « Partir, « Le Soviet Suprême », « Made In USA » ou bien « Ebony ». Outre ces classiques, deux inédits semblant sortis des cessions de « Vulcain » sont proposés. Dans les deux cas, l’orchestration est très propre et les titres agréables à écouter. « DDH (Les Droits De L’homme » est un bon morceau doté d’un excellent riff de guitare. Dommage que les vocaux qui hésitent entre rugosité et douceur, lui donnent un petit coté bancal. Si le chant de « SOS » est quant à lui bien plus en place, le titre est un peu plus passe partout malgré de très belles parties de guitares que l’on doit à Franck Pilant.
Cette compilation donne ainsi une bonne vision de la carrière de Vulcain, et, au même titre que « Rock ‘n Roll Secours » (1984) ou « Desperados » (1985), qui sont bien représentés ici, elle permet de faire connaissance avec ce qui fut un des fleurons de la scène Hard Rock hexagonale.