Deuxième compilation après « The Gathering », un double live également sorti en 2007 et quelques mois après avoir enfanté son dernier bébé « Spirit Black », voici "Dukebox". Vous en conviendrez, le timing bousculé de ces sorties est pour le moins étrange et sans doute qualitativement comme commercialement, inefficace.
Contrairement à « The Gathering » qui était un album hybride paru en 2007 offrant une petite synthèse de ses performances pour autrui (Millenium, The Ark, Allen/Lande, ... mais aucune trace de Masterplan) et une bonne dizaine de titres de ses premiers albums solo, « Dukebox » survole uniquement sa carrière solo, mais en évitant son premier opus « Starfire », ainsi que son dernier. Il fait donc la part belle à « Lonely Are The Brave » (pas moins de 6 titres) et à « The Duke ». Par contre, 3 titres qui étaient déjà repris sur la compilation précédente s’y retrouvent ce qui est plutôt dommage. Ainsi, après un timing de sorties incompréhensible, c’est le choix des titres qui laisse dubitatif. Pourquoi cette redondance, et pourquoi, finalement, ne pas simplement avoir compilé le meilleur de ses 5 albums ? D’autant, que le fan qui possède déjà toute sa discographie n’aura pas de nouveauté, ni de rareté à se mettre sous la dent. Tout juste une nouvelle version de « Young Forever ». Et écoutez la différence, vraiment pas de quoi fouetter un chat. Prenons toutefois cela comme une démarche honnête proposant simplement une introduction solide à ceux qui ne connaissent pas les travaux solo de ce chanteur incontournable.
Car si on oublie ce qui précède, intrinsèquement, le choix des titres est appréciable même si « Promises », paru sur « Lonely Are The Brave », manque un peu. Les albums de Jorn étant plutôt inégaux, il faut avouer que l’ensemble tient ici diablement la route et se réécoute avec bonheur.
Puisque cet album s’adresse manifestement à ceux qui ne connaissent pas les expériences solo de Jorn, rappelons que l’ami Lande officie dans un hard rock tendance heavy, plutôt léché, fortement influencé par des groupes ou vocalistes comme Whitesnake (un croisement entre les deux périodes), Glenn Hughes, Dio, House Of lords, Rainbow et bien sûr Deep Purple.
Les titres choisis possèdent tous de très bonnes mélodies et les compositions sont suffisamment variées pour maintenir l’intérêt du début à la fin. Mention spéciale pour l’excellent « Blacksong », « Duke Of Love » et « Out Of Every Nation », plage titulaire de son deuxième solo, que cette compil nous permet de redécouvrir.
Au final, une sortie incontournable pour les novices et plus anecdotique pour les autres qui, connaissant déjà tout ça, pourront pour le fun se faire la même liste de lecture à partir des albums en leur possession!