Mon ami Batric vous a présenté voilà bientôt 6 ans, le premier album de ce groupe américain, The Allegory of Light. C'est cette année seulement que parait le second effort de Syzygy. Et l'impatience était grande après un premier opus plutôt réussi dans un style qui nous est cher ici, chez MW.
Bonne nouvelle, la formation reste inchangée, ou presque... Bonne nouvelle car chaque membre est, dans sa spécialité, une pointure. Notons la titularisation d'Al Rolik à la basse et le chanteur spécialiste invité, Mark Boals, qu'on avait plutôt l'habitude d'entendre chez Malmsteen, entre autres.
Si le style de Syzygy est assez technique, ce n'est pourtant pas un handicap et c'est même là que réside, à mon sens, la force de ce groupe qui nous propose alors une musique à plusieurs degrés. Prenons Vanitas en exemple. Un instrumental dans lequel la technique de chaque membre est sollicitée mais où tous les passages sont assimilables. C'est l'ensemble qui nécessitera un certain nombre d'écoutes pour être apprécié à sa vraie valeur.
A l'instar de The Allegory of Light, tous les styles de Rock Progressif sont représentés à un moment ou à un autre. Pour simplifier, disons que vous pourrez passer de la comparaison avec Kansas à celle avec les premiers Pink Floyd, puis à Styx sans oublier Genesis, Yes ou Kaipa (d'autres diront Flower Kings…). De nombreux passages instrumentaux jalonnent les compositions, offrant ainsi des plages d'expressions aux claviers et à la guitare, avis aux amateurs… Et c'est ainsi tout au long des 13 titres.
Enfin, 13 titres si l'on veut ! Car les 8 derniers n'en forment qu'un, The Sea, longue pièce de 26 minutes, à l'image de ce que pratique régulièrement Neal Morse. Après les styles très variés, c'est la forme qui maintenant visite les arcanes du Rock Progressif. Mais ne nous plaignons pas, Syzygy fait les choses bien, et c'est avec curiosité qu'il faut les accompagner et non avec la crainte de déjà vu.
Un Rock Progressif riche piochant allègrement chez les anciens pour l'inspiration avec des traitements très modernes, des émotions produites par des musiciens sans limites réelles, une production digne d'intérêt... Que demander de plus si ce n'est de réduire les délais pour le prochain album ?