« Cain, combo suédois en recherche de succès souhaite rencontrer producteur et professeur d’anglais pour 2ème album ». C’est, en résumé, ce que l’on devrait retrouver dans les petites annonces nordiques ces prochains mois. Cain est donc un groupe suédois dans la mouvance d’Evergrey ou de Lost horizon bien qu’ils annoncent pencher plutôt vers Dream Theater et le métal. Ce qui, ma foi, n'est pas exactement la même chose !
Cain navigue aujourd'hui sur un terrain propice aux écueils et malheureusement, le groupe n'a su les éviter. Il est pourtant doté d’un talent certain, porté à bout de bras par de bons guitaristes qui ne sont pas des manches. Cependant cette valeur n’est pas partagée par les autres membres même si la partie rythmique assure sa partie de manière fort honorable, apportant aux hommes aux 6 cordes une solide assise.
Non, ce qui pêche ici (et d’une manière assez importante) est à mettre au compte de 2 éléments. Tout d'abord les claviers qui posent des nappes sans saveur et un peu répétitives à l’exact opposé par exemple de Jordan Rudess du théatre des rêves et surtout le chanteur qui nous donne ici le triste exemple d’un adolescent sortant de terminale avec un bagage angliciste réduit à sa plus simple expression. Elocution hésitante et prononciation douloureuse. Ceci sera rédhibitoire à l’avenir si Cain souhaite s’essayer à un 2 ème album. LE POINT à travailler.
Que dire des 9 compositions ? Qu’elles sont trés inégales et qu’il est juste possible de sauver du naufrage quelques morceaux tels que Intelligence 101 (l’intro de l’album), The master clockwork (le titre éponyme), The dead and the calm ou encore Red water (quels riffs !!). Pour le reste, c’est le trou noir. En outre, la production tire l’ensemble vers le bas.
En résumé, Cain est le genre de groupe que vous pourriez écouter un soir en sirotant une bière dans votre caf’conc’ préféré mais à qui il sera, en l'état, difficile de passer le cap de la seconde galette.