Clepsydra, groupe suisse, a fait paraître ce premier album autoproduit en 1991. C’est aussi l’année de « Holidays in eden » de Marillion, une bonne référence !! Les premiers exemplaires sont des collectors puisqu'ils étaient livrés avec un véritable hologramme sur la pochette (TonyB en a un, le veinard).
Ce CD regroupe 13 morceaux (allant de 1’20 à 7’40) dont 5 instrumentaux. Le line-up met en évidence la voix de Aluisio qui est l'attraction de cet album. Cependant, on pourra lui reprocher un ton un peu nasillard lorsqu’on s’approche des aigus (par la suite, cette voix ne fera que progresser). Les autres musiciens ne sont pas forcément des « keen-on » mais font leur travail. Les compos sont fraîches, les mélodies sont présentes et le groupe tisse là ses premiers faits d’armes.
L’introduction de l’album, Sunrise, ouvre sur la 1ere partie du tryptique New day. Un piano puis la voix mettent le restant des acolytes sur la rampe de lancement. On découvre alors rapidement le son si caractéristique des effets sur la guitare de Lele qui permet de définir une légère similitude avec le grand Mike Oldfield. Puis 4107 prend place. Ecoutez et retenez ces notes de claviers, elles deviendront le son Clepsydra (avec la voix d’Aluisio) tout comme ont pu l'être les castagnettes de l’Alan Parsons Project. Ce morceau est construit comme le précédent, claviers puis voix puis petit solo de guitare. Simple mais efficace.
Fleeting moments permet alors de se reprendre son souffle dans le cadre d’une transition avant Fading clouds of time, plus rapide et bigrement attachant malgré ses 3’50. New day partie 2 assure dorénavant le style Clepsydra, à ce stade on l’a bien cerné. Le son des claviers devient caractéristique, la guitare, sans prouesse technique, accompagne la mélodie en place. Sandhow, un autre instrumental, permet à Lele de s’exprimer sur des nappes de synthés.
For her eyes et Steve and Jane ne dépareillent pas dans le style Clepsydra et l’album commence à s’essoufler. Plus de surprises magistrales jusqu‘à la fin hormis Hologram qui, du haut de ses 7’40, permet de clôturer ce premier essai : le morceau majeur. Reste Sunset qui répond à Sunrise sur un ton plus rentre dedans.
N’attendez pas de ce premier une grande démonstration de technique mais plutôt les premières bases d’une carrière qui se terminera malheureusement en 2001 avec Alone. Le mixage est à remettre dans le contexte du début des années 90, un manque d’assise évident des claviers par exemple, mais tous les instruments sont bien en place. Cet album est malgré tout une bonne entrée en matière pour découvrir ce groupe si attachant. Une bonne surprise (en 1991 !) avant d'affonter le coup de tonnerre "More Grains Of Sand" 3 ans plus tard... Mais cela est une autre histoire...