Voilà un nouvel album de Theatre Of Tragedy, intitulé « Forever Is The World », second album avec la nouvelle chanteuse Nell Sigland (plus vraiment nouvelle sachant qu’elle a rejoint le groupe il y a de cela cinq années !). Plutôt habitué à ne pas bouleverser ses habitudes, le groupe aura-t-il cette fois tenté de s'éloigner des sentiers battus ?
Si les premières secondes de l’album, avec « Hide And Seek », laissent augurer d'un metal atmosphérique de premier choix du fait d’un rythme lourd et pesant doublé de notes de piano créant une ambiance saisissante, le reste se révèle bien différent… L’album manque clairement d’imagination et de profondeur avec des titres qui ne surprennent pas et ont du mal à susciter l’émotion. Outre des riffs qui se révèlent peu recherchés et dénués de feeling la plupart du temps, TOT a eu la mauvaise idée d'ajouter des grunts ça et là qui jurent totalement avec le reste de la musique…
Alors certes pris un par un, les morceaux sont sympathiques tel « Frozen » et son intro à l’ambiance planante du fait de ce riff de guitare lancinant ou « Hollow » et son riff composé de roulements de batteries en intro se voulant également planant. Mais l’album, dans son ensemble, donne l’impression de tourner en rond et ce du début à la fin la faute à des structures des morceaux se ressemblant toutes avec un couplet au riff lent et lancinant, un refrain atmosphérique soutenu par de simples accords de cinquième à la gratte ainsi qu’une ambiance aux claviers se voulant toujours emphatique.
« Forever Is The World » est donc une déception car au vu du potentiel du groupe et de la voix enchanteresse de Nell Sigland (qui assure autant que Liv Kristine !), Theatre Of Tragedy a tout pour réaliser un album de référence. En définitive, la recette made in Theatre Of Tragedy semble être un peu désuète et l’on regrettera le peu d’originalité ainsi que le manque de travail apporté aux compositions.