J'ai classé cet album dans la catégorie folk-rock progressif, mais on devrait le classer dans le genre Jethro Tull tant ce groupe a une sonorité qui lui est propre. Elle est reconnaissable entre toutes cette musique que nous sert Ian Anderson, cet échassier atypique du rock progressif qui, depuis plus de 30 ans, en équilibre sur une patte, souffle dans diverses flûtes.
Le titre de cet album laisse espérer un retour aux racines pour le Tull et l'espoir n'est pas vain, car dès les premières mesures du premier morceau "Roots and Branches", titre éponyme de l'album, on retrouve cette ambiance si particulière.
C'est une musique dansante comme du bon folklore, toujours axée sur le chant et les trilles de flûtes du maître. On imagine bien le cadre moyenâgeux d'un chateau avec les troubadours et trouvères.
Mais la musique de Jethro Tull est plus complexe que ça, avec des sonorités orientales par moments, des breaks surprenants mais jamais désagréables, des petites phrases jazzy...
Ecoute après écoute cet album m'a emballé et pourtant, objectivement, je n'arrive pas à trouver un titre qui ressorte vraiment. On n'est pas là au niveau d'Aqualung mais l'ensemble est cohérent comme un récit, agréable comme une veillée au coin du feu.