Sous le nom de Grimmstine se cache un nouveau groupe anglo-américain formé par l’alliance des noms du chanteur Steve Grimmet et du guitariste Steve Stine. Si le nom de Stine est relativement peu connu, celui de Grimmet est largement plus évocateur tant l’homme s’est fait connaitre depuis plus de 20 ans dans nombre de groupes de heavy métal classique. Il a en effet chanté pour Grim Reaper, un des nombreux groupes de la NWOBHM qui avait eu son moment de gloire au début des années 80, puis a mené sa barque dans plusieurs formations comme Onslaught, Lionheart avec qui il a enregistré quatre disques ou encore son projet solo en 2006, Steve Grimmet Band.
Sans surprise, Grimmstine propose un heavy métal tout ce qu’il y a de plus classique, typique de ce qui se faisait dans les années 80. Ce premier album éponyme présente 15 titres pour une durée de plus de 70 minutes. Le tout est parfaitement auto produit et est dominé par la voix cassée très caractéristique de Steve Grimmet.
L’entrée en matière est plutôt bonne avec le titre « 911 », simple et efficace au riff principal bien heavy et au chant convaincant, suivi de « Supernatural » qui flirte entre le heavy et le blues et sur lequel Stine sort d’excellentes parties de guitares. « Got nothing but time » se veut plus nuancé avec une belle introduction à la basse avant que le rythme ne s’accélère et « To catch a killer », qui met en évidence la batterie sur un riff de guitare très accrocheur et mélodique, propose un refrain efficace et facile à retenir.
Et puis… Et puis, plus rien ! « You’ll never know » qui déboule avec ses 7 minutes mièvres sonne le glas de ce qui aurait pu être un bon album. Les dix titres qui suivent sont un florilège de morceaux insignifiants, aussi vite écoutés qu’oubliés, ayant en plus la particularité de devenir de moins en moins bon au fil du temps. Seul « Straight as an arrow » pourra être sauvé pour sa belle introduction et son riff principal efficace.
Quatre titres sur quinze réellement convaincants, c’est très peu. On pouvait espérer beaucoup mieux de Steve Grimmet et la sensation d’avoir voulu remplir le disque à tout prix est trop présente pour être indulgent… Copie à revoir…