The Tea Club, groupe américain originaire de Philadelphie, et dont les créateurs se trouvent être deux frères, Patrick et Dan McGowan, nous livre ici un premier album, « General Winter’s Secret Museum » œuvrant dans un Rock Progressif Atmosphérique que l'on pourrait qualifier de séduisant aux premiers abords !
Autant dire que les première secondes de l’album mettent en effet particulièrement l’eau à la bouche avec un riff de guitare composé d’un assemblage de notes alléchant au son particulier et doublé d’une entrée de basse suscitant les plus hautes espérances quant à la suite. Ce premier titre, « Werewolves », se fait progressif avec un cheminement dynamique avant de tomber dans un interlude calme et virevoltant qui termine le morceau dans un méli-mélo instrumental aux guitares affolantes, tout droit issu d’un album d’Oceansize !
Néanmoins, si le premier titre suscite tant d’engouement, le reste, bien que de bonne facture, laisse tout de même dubitatif. Il n’y a qu’à citer le second morceau, « Cool Smack », au refrain quasiment… inaudible ! Alors oui, et peut-être ce reproche est-il un peu subjectif, mais les refrains et plus généralement les lignes de chants de The Tea Club se trouvent être approximatives et brouillonnes. L’utilisation de chœurs, et ce principalement sur les refrains, laissent d’ailleurs place la plupart du temps à un capharnaüm auditif…
Ce point noir étant soulevé, il faut tout de même reconnaitre une certaine réussite chez nos américains sur les riffs, des riffs allant jusqu’à rappeler ce qui se fait de mieux en Prog Atmosphérique. L’harmonie entre l’ambiance, les riffs de guitare, les soli, la batterie et la basse est par moment époustouflante. « Big Al » en est l’exemple criant avec un morceau instrumental à la dynamique effrénée, présentant un superbe solo de guitare et surtout une explosion vers la cinquième minute où la guitare s’excite sur des accords en aller-retour enjoués. « The Clincher » et son interlude instrumental où les roulements de batterie se juxtaposent avec harmonie sur les parties de guitare est également un titre remarquable.
En revanche, d’autres morceaux tels « Purple Chukz », « Will O’ The Wisp », ou encore « The Moon » se révèlent moins convaincants avec un certain manque de feeling sur les riffs et plus particulièrement sur les parties instrumentales et atmosphériques où la magie a du mal à opérer.
Pour conclure, il est évident que The Tea Club a du potentiel mais que celui-ci n’est malheureusement pas exploité de la meilleure des façons ! Sans doute avec un peu plus de travail sur les compositions, les lignes de chants (voire changer de chanteur), cette formation pourrait améliorer l’ensemble et nous proposer dans le futur un album… renversant...