Avec The Fire Within, Ronny Munroe présente son tout premier album solo. Ce disque sort juste après la séparation en Juillet 2009 de Metal Church dont il était le chanteur attitré depuis 2004. Ce split fait suite à un manque de reconnaissance de la part du public metal et certainement à la faillite de leur maison de disques, SPV.
Pour cet album, notre homme a fait appel à plusieurs noms assez connus de la scène métallique, à commencer par ses ex comparses guitaristes de Metal Church, Rick Van Zandt et Kurt Vanderhoof (ce dernier a produit le disque) ainsi qu’à Michael Wilton de Queensrÿche sur deux titres.
Musicalement, Munroe ne s’est pas compliqué la vie en conservant la même recette musicale que celle qu’il pratiquait avec Metal Church. C’est donc à un heavy métal mélodique classique entre un Maiden et un Priest que nous avons affaire ici, avec une touche thrash en plus.
Le chant est évidemment un des gros points fort de cet opus. Munroe a une voix éraillée qui rappelle un peu celle de Udo (Accept) avec quelques intonations à la Bruce Dickinson (Iron Maiden). Il apporte énormément d’énergie et alterne avec opportunisme les styles, tantôt agressif, tantôt plus soft avec bien souvent dans montées dans les aigus.
L’album est à l’évidence parsemé de très bonnes chansons. On pensera par exemple au très bon Desperate Man, titre mid tempo qui débute avec une partie de clavier sur l’introduction avant qu’un riff de guitare imparable et mélodique ne prenne le relais. Sur le chant, Munroe fait des prouesses se montrant à la fois épique et heavy, en particulier sur un refrain efficace et très bien amené. Le titre présente aussi d’excellents soli très mélodiques typiquement heavy métal, dans l’esprit d’un Iron Maiden des années 80.
Outre ce morceau, on écoutera plus particulièrement Sea of Souls, rappelant quelques ballades qu’a pu proposer Bruce Dickinson dans sa carrière solo. On s’attardera sur Fear qui ouvre le disque de manière très énergique avec une rythmique implacable, des soli puissants et très mélodiques et un chant suraigu bien maîtrisé ou encore sur le très heavy Deafening Hypocrisy qui fait son effet avec son chant assez criard et son refrain sombre et presque menaçant
Bien évidemment, l’album n’est pas exempt de ces fameux titres un peu passe partout comme Evil Genius ou Ride Me qui alourdissent l’ensemble et n’apportent pas grand-chose de concret mais dans son ensemble, « The Fire Within » reste un album sympathique et efficace.
Ronny Munroe signe donc un premier disque en solo solide qui a tout pour plaire aux amateurs de heavy métal mélodique et qui devrait faire oublier aux fans de Metal Church la perte de leur groupe favori…