Il était une fois, dans un petit village de l’est des contrées laponnes, une bande de quatre copains qui, dès les années 70, faisaient de la musique ensemble. Leur passion les conduisit à former Pax Romana, un groupe qui tourna pendant six années avant de se dissoudre, temporairement. Mais en 2002, les hasards de la vie redonnèrent l’occasion aux cinq compères de se réunir à nouveau, et de sortir deux CD, dont le récent And The Dance Begins qui nous occupe aujourd’hui.
Qu’attendre d’une réunion de potes se retrouvant après 16 ans d’absence ? Ce “And the Dance Begins” sent la nostalgie des années antérieures, avec un fond rock - folk teinté des années 70, impression renforcée par le timbre de voix du chanteur qui prend volontiers des intonations country (No Show, Maria, I’m In a Train). Nous nous retrouvons même par moment dans les années 60 (Waves), ce qui accentue l’impression de désuétude. Désuétude qui tourne à la médiocrité sur le mauvais High Tide, un titre qui partait pourtant avec de bonnes intentions (une diatribe contre le clan Bush).
Mais tout n’est pas de la même veine. Certains titres sont parcourus d’influences progressives, où la musique s’évade (un peu) avec une orchestration plus imaginative. Ainsi And the Dance Begins - le morceau -, avec son intro superposant les claviers modernes, ou A Christmas Carrol From Flanders et ses choeurs étudiés arrivent à donner plus de profondeur à l’écoute. Et l’instrumental Flutter, qui reprend l’intro de l’album, est un vrai morceau progressif méritoire dans sa conception, même si des imperfections de mise en place se font entendre.
Au total, And The Dance Begins apparaît comme un disque souvent sympathique mais fort mineur. Dans le flot des productions modernes souvent de qualité, l’entreprise de Pax Romana ne touchera guère que les nostalgiques d’une époque assez lointaine ...