Second opus du groupe finlandais Kosmos, ce Polku garde les recettes d’un progressif calme teinté de folk qui fait le charme du combo.
Section rythmique absente de pratiquement tous les titres (sauf Kesa et Nuoruus), orchestration minimale tendant vers une atmosphère recueillie, cet album est indiqué aux allergiques du mouvement ! Loin du speed des productions actuelles, Kosmos sait user, à l’instar d’un Anthony Phillips, d’une certaine économie de moyens et de mélodies agréables, parsemées d’éléments féeriques : douce utilisation du mellotron, présence du violon, et - chose plus inhabituelle - du basson, quelques notes de bombarde (Vieras Kieli) pour une touche plus gaëlique, et emploi de la thérémine (Ouija) construisent une ambiance bien particulière. Particulière, mais uniforme ! Kosmos ne se lance pas dans des envolées lyriques, et se cantonne à des titres tout en retenue, portés par la douce voix féminine de Päivi Kylmänen, hélas pas toujours très juste (Polku, Ouija).
L’auditeur en quête de morceaux évolutifs (ou pire, breakés) en sera pour ses frais. Timidement cantonné dans un style paisible, ce court album (moins de 40 minutes !) s'écoute gentiment, mais nous laisse sur notre faim : trop sage et trop monotone pour appeler des écoutes répétées.