ARTISTE:

AJALON

(ETATS UNIS)
TITRE:

THIS GOOD PLACE

(2009)
LABEL:

PROGROCK

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
FM, Groovy, Jazzy, Symphonique
""
MARC M (10.11.2009)  
4/5
(0) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Ajalon, n'est vraiment pas un groupe productif. Le trio a sorti son premier opus en 1996 et le très sympathique "On the threshold of eternity"' seulement en 2004 ! Ce troisième album aura donc mis "seulement" 5 années pour sortir et témoigne d'une certaine évolution musicale.

Une évolution qui n'est pas particulièrement perceptible à l'écoute du premier morceau "Love is a dream", typiquement dans la lignée du précédent opus : un rock progressif assez enlevé, joyeux, positif, avec de belles lignes mélodiques solistes à la guitare et aux claviers et la voix medium et claire fort agréable du bassiste chanteur Wil Henderson. Randy George, qui s'est fait connaître ces dernières années comme bassiste de Neal Morse est en fait un multi-instrumentiste accompli, parfaitement compétent sur les claviers et la guitare et ce sont surtout ces deux instruments dont il s'occupe dans Ajalon. Pas de complexité excessive pour ce morceau, donc, mais de beaux développement instrumentaux inspirés, et une section rythmique enthousiasmante, avec la fougue immédiatement reconnaissable du batteur Dan Lile, une véritable boîte à rythme humaine, friand de cassures maîtrisés façon Neil Peart et de roulements bouillonnants. Passons rapidement sur le plus bref et sympathique, presque radiophonique, "Nickel & dimes, marble and stones", une chanson plaisante et entraînante comme on en trouvait déjà sur les deux albums précédents.

La suite apporte davantage de surprises et de nouveautés. Ajalon avait annoncé que son nouvel album serait plus lourd, ce qui semblait étrange vu que les références metal ou même hard rock étaient totalement absentes de leur musique… Et "This good place" ne donne pas vraiment dans ces styles non plus, quoique… Il n'est nul besoin de pondre des riffs de guitare agressifs pour faire une musique dite "lourde". La basse est effectivement puissante et mise en avant, de même que la batterie - qui est probablement électronique et sonne de manière assez artificielle, un défaut d'autant plus regrettable que cet instrument est lui-aussi mixé en avant. Alors, même si le jeu explosif de Dan Lile est grandement appréciable, le résultat est parfois un peu agaçant à la longue, du moins en ce qui concerne votre humble serviteur.

La mélodie est toujours au centre des morceaux, comme sur "Not man" chanté par Rick Altizer, encore un compère de Neal Morse (on le voit notamment sur le DVD "Testimony Live") qui sonne étrangement comme Morse. Voici encore un morceau avec des lignes vocales très accrocheuses et plutôt enjouées, même si parfois un peu plus agressives. Mais il y a aussi ces parties instrumentales largement développées, avec des soli brillants voire parfois étourdissants. sur les morceaux suivants ce trait va se confirmer. Le trio a amené bon nombre d'invités sur ce disque et pas des manchots : Jonathan Sindleman et Fred Schendel (de Glass Hammer) interviennent sur trois titres aux claviers (souvent l'orgue Hammond, le Moog) et puis le jeune guitariste Paul Bielatowicz (qui joue en live pour Neal Morse et Carl Palmer) intervient aussi au moins deux fois et son jeu, dont la fluidité n'a d'égal que la vélocité effarante, se révèle tout simplement monstrueux, assez typé jazz-rock. Ces influences musicales, de même que le jazz plus pur et même le blues, se remarquent notamment sur l'instrumental "Abstract malady" et "Lullaby of Bedlam", longue suite aux innombrables soli qui porte assez mal son titre de "berceuse" ! Ce dernier morceau est nettement plus lourd que d'habitude, et on pourrait presque parler de passages hard rock, en effet.

Sur la pièce de résistance de plus de 19 minutes, "Redemption", en trois parties, on a un mélange de toutes les influences du groupes du rock progressif symphonique au jazz, avec aussi une très belle section pastorale, acoustique, qui se rapproche plus du style auquel Ajalon nous avait habitués. Sur la première section, fort dynamique, on trouve la chanteuse Robyn Dawn à la voix claire et grave, assez typée jazz, d'ailleurs. Celle-ci contribue aussi un peu sur deux autres morceaux, pour les amateurs. Redemption, flirte d'ailleurs de nouveau avec un jazz presque traditionnel (le solo de piano) avant de repartir dans un final plus symphonique avec de belles lignes de guitare électriques claires et lyriques… Une longue suite réussie, sans sensation de rupture brutale malgré les différents styles abordés, signe d'une fusion maîtrisée. C'est le morceau-titre qui clôt l'album, avec une première section apaisée, la suite s'accélérant progressivement jusqu'à un majestueux final instrumental. Voilà une conclusion lyrique et fort bienvenue après tant de bouillonnement sonore.

Même si "On the threshold of a dream" me semblait plus plaisant et plus mélodique dans son ensemble, "This good place" est un album plus varié et tout à fait digne d'intérêt, plus technique aussi, malgré un son un peu froid, où les trois musiciens arrivent à se renouveler tout en conservant leur personnalité.


Plus d'information sur http://www.ajalon.net/





LISTE DES PISTES:
01. Love Is A Dream (7:17)
02. Nickels And Dimes, Marbles And Stones (4:52)
03. Not Man (6:43)
04. Abstract Malady (6:44)
05. Lullaby Of Bedlam (8:40)
06. Redemption (19:06)
07. This Good Place (6:10)

FORMATION:
Adrian Genatossle: Steel guitar sur 4 et 6
Dan Lile: Batterie
Fred Schendel: Moog et orgue sur 4
Jonathan Sindleman: orgue et synthétiseur solo sur 6,7
Paul Bielatowicz: guitare solo sur 4 et 6
Randy George: Guitares / Basse / Claviers / bodhran
Rick Altizer: Chant sur 3
Robyn Dawn: Chant sur 1,5, 6
Wil Henderson: Chant / Basse / Flûte irlandaise
   
(0) AVIS DES LECTEURS    
Haut de page
   
(0) COMMENTAIRE(S)    
 
 
Haut de page
LECTEURS:
4/5 (3 avis)
STAFF:
3.5/5 (2 avis)
MA NOTE :
 
 
AUTRES CHRONIQUES
SLAYER: World Painted Blood (2009)
THRASH -
VENDETTA: Heretic Nation (2009)
HARD ROCK - Voilà un opus à recommander aux nostalgiques des années 80 à qui elle rappellera certains bons souvenirs
 
ECOUTE EN STREAMING
 
 
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT AJALON
AJALON_On-The-Threshold-Of-Eternity
On The Threshold Of Eternity (2004)
2/5
3.3/5
PROGROCK / ROCK PROGRESSIF
 
F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2024