Distant Drumming est le quatrième album du groupe de pop-rock The Brilliant Mistakes formé en 1994. Ce trio new-yorkais, toujours composé d’Alan Walker (basse et chant), Erik Philbrook (clavier et chant) et Paul Mauceri (batterie), s’est adjoint les services de deux « invités » guitaristes : Larry Campbell et Marc Shulman. La douce voix de Mike Viola a également accompagné plusieurs des titres de l’album.
Les premières notes de The Day I Found My Hands sont assez représentatives du style habituel de The Brilliant Mistakes : un rutilant mélange de pop, de folk et de rock teinté «années 60-70». En effet, les influences sont revendiquées et elles se retrouvent aisément dans la musique du trio new-yorkais : The Byrds, The Kinks ou encore The Beatles. Et puis, il y a cette voix principale qui sonne parfois comme le Mick Jagger des débuts des Stones.
Cependant, d’intéressantes modifications sont apparues dans le jeu du groupe depuis le dernier album intitulé Dumb Luck. Tout d’abord, l’emploi beaucoup plus fréquent de guitares acoustiques, comme dans la balade Good Year For A Change, une chanson aux accents mélancoliques qui rappellent certains titres d’Oasis. Changement aussi avec l’utilisation massive d’orgues Hammond, typiques des années 60-70. Le titre Time In The Night est sur ce point très représentatif. Et puis, il y a ces petites percussions latinos, qui dans Becoming ou Water Falling Down par exemple, imposent un groove bossa ou tirent vers un slow tout à fait apaisant et agréable. Une ambiance sensuelle qui se retrouve dans le dernier titre de l’album, Wake Up Your Heart.
Même si le genre musical n’implique pas forcément une technique démesurée, il peut être néanmoins regretté le peu d’entreprise de la batterie. Et puis, il est aussi dommage d’avoir devant soi dix titres, qui à peu de choses près, sont de même durée. Ce qui renforce l’impression d’écouter une œuvre assez uniforme.
Au final, Distant Drumming, n’est certes pas un monstre d’innovation, mais sa vocation à nous faire voyager dans le temps et nous ramener à un 1970 revisité, s’avère être une réussite.