Winds of Osiris est le tout premier album studio des anglais de The Plight. Malgré deux mini disques à leur actif seulement, dont Black Summer sorti en 2007, le groupe a provoqué une grande attente autour de son premier album tant il présentait un potentiel certain. Car The Plight se distingue en proposant un cocktail détonnant entre Motörhead, Black Sabbath et Thin Lizzy pour la musique et Black Flag, Converge et le punk en général pour les vocaux.
Coupons au suspens rapidement, The Plight signe un excellent premier album bourré de feeling, de mélodie et d’énergie qui confirme tout les espoirs placés en lui. Son mix musical entre brutalité et feeling typiquement hard rock à l’ancienne fonctionne en effet parfaitement et ce, dès l’introductif Spit of the Cross, porté par un riff pachydermique digne d’un Motörhead.
Après un Lovesick Maniac court et nerveux et typiquement hardcore, on trouve un Into The Night énorme dans lequel le mélange des genres musicaux fait merveille. La partie musicale rappelle à la fois la grande époque des irlandais de Thin Lizzy par cet aspect rock entrainant et la patte doom d’un Cathedral avec une basse bien en avant dans la deuxième partie du titre. Le chant, ultra criard, nous amène lui dans des contrées punk hardcore pour un résultat explosif.
Avec Sick of the Dreaming, on retrouve un titre dans la même veine, juste un peu plus court et rock’n’roll avec cette excellente touche hard 70’s. Le groupe a ensuite la bonne idée de proposer un interlude, Lifted to the Sun, excellente respiration mélodique et acoustique très aérienne, quasi atmosphérique et de toute beauté. Cette courte pause permet de mieux repartir ensuite avec un court Couting Teeth dont le riff principal sonne très heavy des années 80 à la Iron Maiden.
Si les bons titres s’enchainent avec une certaine réussite, de Before the Law à Tied to the Tracks en passant par From Hell, la recette reste toujours la même avec ce mélange de hardcore et de hard classique. Il faudra ainsi attendre les deux titres de fin, la piste éponyme et Spit of the Cross II, pour aspirer à plus d’originalité.
Le premier se veut complètement Black Sabbath dans l’âme avec son riff principal et présente logiquement un aspect doom dans le refrain et le break final. Le second est pratiquement instrumental, typiquement hard rock à l’ancienne, avec une longue et lourde intro où la basse se fait encore bien entendre et un chant plus discret, moins criard et assez doom.
The Plight propose donc un premier album très efficace et convaincant qui devrait plaire à la fois aux amateurs de hardcore et aux amateurs de hard classique. Ces derniers devront juste se faire aux vocaux criards, mais il serait dommage de rater ce disque et ce groupe juste pour cette raison.