Dans la famille Mostly Autumn, je voudrais… Le fils prodige des claviers (Iain Jennings). Je voudrais aussi … La fiancée du patron (la sublime Olivia Sparrnnen), et puis tant qu'à faire, le fidèle tonton (Liam Davison) qui vient juste de se joindre aux deux premiers pour compléter le line-up (et une partie gratuite pour celui qui arrivera à nous dessiner l'arbre généalogique du groupe de Brian et Heather !)
Pas besoin de pousser beaucoup plus loin l'analyse pour imaginer dans quel univers se situe Below the Radar, troisième livraison de Breathing Space. Dès les premières mesures du titre éponyme, le ton est donné et l'ambiance rappelle plus que furieusement la face "pop" de Mostly Autumn avec des mélodies faciles d'accès et qui se mémorisent rapidement, un accompagnement rock solide qui ne néglige pas les instruments acoustiques, le tout au service de la magnifique Olivia qui enchante l'atmosphère de sa voix à la fois mûre et cristalline.
Si le résultat n'est pas bien original, il est diablement efficace. L'enchaînement des plages se fait naturellement et l'auditeur se laisse bercer par des compositions intelligemment construites, auxquelles on reprochera de manière générale un léger manque d'ambition : là où Mostly Autumn (désolé pour la comparaison systématique, mais les deux groupes s'avèrent vraiment trop proches pour l'éviter !) parvient à s'extraire des sentiers battus en apportant une touche progressive à sa musique, son alter ego se contente de thèmes plutôt simples, régulièrement allongés par quelques soli joliment troussés (Lantern for a Smile). Les arrangements sont en revanche de grande qualité, amenant ainsi une touche symphonique qui rehausse encore un peu plus la qualité des chansons.
Mais inévitablement, ce qui doit arriver… Arrive ! Et l'ensemble résiste difficilement aux écoutes successives, l'impression de déjà-entendu finissant par l'emporter rapidement, et ce malgré le somptueux Questioning Eyes qui vient clôturer l'album. A ce sujet, il faudra d'ailleurs que l'on m'explique l'intérêt de la "chute de studio" placée à la fin de ce dernier titre… Quand un disque est fini, il est fini, et puis c'est tout !
En conclusion, si Breathing Space souffre quelque peu de la comparaison inévitable avec Mostly Autumn, et ne parvient pas à s'émanciper de cette influence trop marquée, Below the Radar reste toutefois un bon album de pop à tendance progressive, dont il ne faudra certes pas abuser mais qui chatouillera agréablement les oreilles de temps en temps.