Si l’on considère que Vangelis fait partie du progressif, alors Wolf Larsen appartient lui aussi à cette catégorie. Mais qui est Wolf Larsen ? Avant de recevoir cet album directement de Finlande, je n’en savais rien. Et maintenant je n’en sais pas beaucoup plus à part son origine, la finlande, et que son titre est tiré d’une légende.
Effrayés ou attentifs, la référence de Vangelis n’aura pas manqué de vous frapper. Considéré comme variété et malgré des succès comme Blade Runner et un début de carrière avec les Aphrodite’s Child, cet auteur a bien du mal à se faire accepter dans le monde progressif. Et je suis certain que Wolf Larsen et son Viapori se heurtera à un refus similaire.
La première piste éponyme met directement dans l’ambiance. Bruitages de marées, cris de dauphins. La première réaction est de sourire et de se dire « non c’est pas possible je ne peux pas aimer ça ». Et pourtant…
Le son est énorme, l’invitation au voyage est immédiate. On est complètement happé par cet amalgame de sons synthétiques, cette outrance artificielle. Les sonorités sont superbes, les mélodies et les accords ensoleillés et l’imagination s’envole très vite au-dessus des contrées finlandaises. Tel est d’ailleurs le but de cet auteur qui s’est inspiré des paysages de sa terre pour composer.
On pourrait croire que tout l’album n’est qu’une piste ressassée plusieurs fois. Il n’en est rien. Chaque titre est unique mais le tout reste parfaitement cohérent. Citons par exemple « Waltzing Iceblock » avec sa mélodie poignante et son saxophone mélancolique ou encore « Chinese Cemetary » et ses ambiances asiatiques amusantes.
Viapori est un album New-Age progressif planant, absolument pas ennuyeux qui obligatoirement fait très stéréotype. Si Enigma ou Vangelis vous éclate et que vous arrivez à trouver Viapori, n‘hésitez pas un seul instant. Dans le cas contraire, oubliez cette chronique.