On The Rise est le projet du talentueux multi-instrumentiste norvégien, Terje Eide. Ce "Dream Zone" sort 6 ans après un premier album éponyme, et Eide a entièrement renouvelé l'équipe qui l'entourait, assurant désormais le chant lui-même, ainsi que plusieurs parties de basse et de claviers, tout ça en plus de la guitare, son instrument de prédilection. Difficile de faire mieux pour affirmer sa main mise sur le projet.
On The Rise officie toujours dans un Aor propre et bien interprété, et les parties de 6 cordes mettent en valeur le talent de Terje Eide. L'ensemble est bien produit et il est difficile d'y trouver de véritable défaut, même si le maître des lieux fait preuve de quelques limites au niveau du chant qui, s'il reste juste, n'en manque pas moins de chaleur et de profondeur. Et c'est un peu le reproche général que nous ferons à cet album. Bien produit, bien composé, bien interprété, mais tellement propre sur lui qu'il en manque d'accroche et flirte avec l'aseptisation. L'ensemble manque de relief et il est bien difficile d'en retenir un titre en particulier, la seule véritable variation de tempo se faisant sur la ballade "Edellyn", tellement calme que la torpeur nous guette. Tout juste retiendrons nous le refrain de "Alive" et le riff un poil plus accrocheur de "In The Line Of Fire".
Encore une fois, il est difficile d'être vraiment négatif concernant cet album, mais il est malheureusement également impossible de s'enthousiasmer à son sujet. L'écoute de ces 13 titres est loin d'être désagréable, mais l'on se retrouve avec l'impression bizarre de ne rien en avoir retenu une fois jouée les dernières notes de "Find A Way". Ceci est d'autant plus surprenant que ce titre placé en dernière position en tant que bonus marque la seule véritable accroche grâce à un tempo plus soutenu et plus dynamique.
En résumé, Terje Eide aurait peut-être mieux fait de ne pas attendre aussi longtemps pour sortir ce "Dream Zone". En effet, il n'est pas impossible qu'il y aurait gagné en spontanéité et que plusieurs des titres composant cet album en serait devenus plus accrocheurs. Au lieu de ça, son Aor flirtant avec le Westcoast laisse le sentiment désagréable que tous les ingrédients étaient réunis pour faire quelque chose d'intéressant, mais que malheureusement, l'ensemble se retrouve sans goût et sans saveur à force d'avoir voulu en retirer toute aspérité. Le potentiel étant évident, il ne reste plus qu'à espérer que le prochain album d'On The Rise sortira plus rapidement et bénéficiera d'un traitement plus vivant. En attendant, nous préférerons retourner vers des choses bien plus intéressantes sorties cette année par quelques valeurs sûres du style (Foreigner, Danger Danger…).