J’ai toujours bien aimé les disques d’Impious, groupe suédois créé en 1994. Cela fait déjà quinze ans que ce groupe de death métal existe. Pourtant, il n’a toujours pas réussi à se faire une renommée digne de son savoir-faire comme certains de ses compatriotes évoluant dans les mêmes sphères musicales. Pourtant, Impious a dans l'ensemble délivré de très bons albums qui, même s’ils ne sont pas la panacée du genre musical qu’ils représentent, s‘avèrent malgré tout très bien faits et s‘écoutent pour la plupart vraiment avec plaisir.
C’est donc rempli d’une confiance presque sans faille que j’aborde ce "Death Domination", sixième album d’Impious. Et cette confiance n’est absolument pas trahie par l'écoute de ce nouvel opus, même si le groupe suédois propose quelque chose d’assez différent de par le passé. En effet, Impious nous offre cette fois-ci ce qu’il n’hésite pas à présenter comme son "Reign In Blood". Alors autant dire que "Death Domination" c’est beaucoup plus que du death métal ordinaire. Le groupe carbure cette fois-ci au super avec plomb et a enclenché le turbo de la rythmique avec un recours "profusionnel" de blasts.
"Death Domination" c’est du death metal plutôt brutal même si le groupe est encore loin musicalement des brutes épaisses que sont des groupes comme Krisiun ou Suffocation. "Death Domination" est animé des mêmes intentions furieuses qu’"Impressions in Blood" de Vader. Même démarche pour un résultat assez semblable. Un brutal death métal sans trop de compromis avec des guitares, un chant et une batterie expressément hargneux.
"Death Domination" c’est trente six minutes bien dosées de death métal rentre-dedans à peine adouci par l’introduction du titre "And The Empire Shall Fall" et de quelques petits passages de reprise de souffle comme sur "Rostov Ripper" ou "Legions". Comme bien souvent les meilleurs pièces musicales se situent dans la toute première partie du disque avec des titres comme "Abomination Glorified" ou "I Am The King" et leurs riffs accrocheurs comme sait si bien les servir Impious.
L’album s’essouffle un tout petit peu dans sa seconde partie avec des titres peut-être un peu plus passe partout comme "Hate Killing Project" et "Rostov Ripper". Néanmoins, l’album se conclut avec les titres "As Death Lives In Me" et "Irreligious State Of War"' qui sont deux très bonnes incitations à nous remettent une bonne couche de ce bien bon disque.
Avec "Death Domination", Impious nous assène un album beaucoup plus brutal et moins mélodiquement efficace que le conceptuel "Holy Murder Masquerade", son précédent effort discographique. Très différents l’un de l’autre, ces deux albums sont néanmoins la confirmation d’un groupe qui monte en puissance et en efficacité au fur et à mesure des années. Et ce n'est pas ce "Death Domination" de très bonne facture qui va me contredire.