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Un peu de douceur dans ce monde de brutes : cette expression trouve tout son sens à l’écoute de ce « Destrunken ». En effet, avec ce second disque, les allemands de Neun Welten nous prennent gentiment la main et nous invitent à musarder dans un univers fait de tranquillité, de sérénité et de féérie.
Le style pratiqué oscille entre un Folk acoustique très éthéré, des ambiances de musique Classique et quelques rares touches Métal. La palette d’instruments utilisés est également assez vaste, puisqu’au gré des morceaux nous découvrons des instruments à cordes (guitares acoustiques et électriques, basse), à vent (flutes, clarinette), à cordes frottés (violon, violoncelle), du piano, de la batterie, des percussions, et des parties de chant (féminin et masculin) utilisées comme des instruments à part entière.
Cette variété des tonalités est de bon aloi car le risque qui prévaut avec ce genre musical, est que l’ensemble tourne rapidement à l’ennuyeux et au redondant. Tel n’est pas le cas ici, et ce « Destrunken » tourne résolument le dos au style « musique d’ambiance » pour fond sonore, en s’inscrivant dans une démarche plus ambitieuse où les mélodies et les atmosphères sont suffisamment puissantes et captivantes pour capter l’attention et l’intérêt de l’auditeur.
Ainsi dès « Frosthauch », le groupe nous berce tendrement au doux son d’un piano que vient accompagner une flute aérienne. Le rythme est lent et la musique très épurée. Ce, même lorsqu’une voix féminine, de timides percussions, puis des violons se joignent à l’ensemble. Le sentiment qui l’emporte est sans conteste la mélancolie et la tristesse.
Les orchestrations sont magnifiques de simplicité et de justesse. Cette sobriété contribue à merveille à la création d’une ambiance de tristesse, d’abandon, de langueur. Mais, et c’est là que réside une grande part de la réussite de ce disque, cette ambiance ne sombre pas dans la monotonie, même lorsque des phrases musicales sont répétées à l’envie.
La suite est du même acabit, et les différentes pièces de ce disque s’écoulent langoureusement. Si le ton général reste globalement le même, des sentiments nouveaux et différents viennent visiter certains morceaux de manière très heureuse. Ainsi, « Dämmerung » et « Schein » apportent ils une coloration plus puissante, alors que des titres comme « Destrunken II » et « Tau » ont eux une tonalité plus énergique et surtout plus angoissante. On est alors assez proche de l’esprit de l’album « Gap Var Ginnunnga » de WARDRUNA. Ce, même si l’ambiance est ici un peu moins « primitive » et un peu moins rustique.
Une très bonne surprise qui ravira les adeptes des longs dimanches d’automne au coin du feu.
Plus d'information sur
http://www.neunwelten.com
LISTE DES PISTES:
01. Frosthauch - 04:06 02. Destrunken I - 06:48 03. Destrunken Ii - 05:31 04. Jarknez - 03:55 05. Weites End - 06:16 06. Ewig Ruh - 03:37 07. Dämmerung - 04:07 08. Schein - 07:04 09. Der Stille See - 06:26 10. Tau - 07:45
FORMATION:
Aline Deinert: Claviers / Violon Anja Hövelmann: Chant / Flute - Clarinette David Zaubitzer: Guitares / Violoncelle Marten Winter: Batterie / Percussions Meinolf Müller : Chant / Guitares
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