Belinda Kordic, née en Australie de parents Croates, passée par Londres et Paris, ancienne chanteuse de Staab et vivant maintenant dans les pays nordiques propose à nos oreilles « Just Another Love Song » réalisé sous le pseudonyme de Killing Mood. En effet, la miss est la seule personne formant ce groupe et pour sa première réalisation, elle a choisi d’utiliser un thème principal : la vie et la mort, 2 choses différentes et pourtant si liées entre elles…
La voix de Belinda, douce et chaleureuse (à l’image de Hannah Stobart du Wishing Tree de Steve Rothery), magnifie cet album majoritairement composé de ballades sentant bon le Kate Bush, Nina Simone ou Johnny Cash et entièrement écrites de sa main à l'exception deStrange Fruit emprunté à Billie Holiday. Les cordes des violons accompagnent la belle sur, entre autres, Still ou Devils Robe posant des nappes savamment justifiées offrant ainsi une occasion de se fondre dans son propos thématique.
Les teintes pop, jazzy, country et la voix envoûtante de Belinda permettent à ce patchwork de 12 compositions de se transformer en une unique pièce de musique à écouter d'un trait. Au centre de tout ça Love Burns, bercé par le banjo intelligemment utilisé, donne une couleur américaine à l’œuvre et finit par ferrer le poisson qui jusque là se débattait mollement tant l’ambiance posée dès l’entame du disque avait hypnotisé l’auditeur. Si il ne fallait retenir qu’un seul morceau parmi ces 12 perles, je vous invite à vous jeter directement sur Orbit, une ballade prenante et envoûtante, précédant le titre le plus rythmé du disque créant un contraste saisissant et imparable.
Sur un thème difficile Belinda Kordic nous livre un bel album, reposant, passionnant et hautement recommandable. J’aime m’étonner à découvrir ce genre de disques et le regret principal (et facilement réparable) est que Killing Mood mérite beaucoup mieux en terme de reconnaissance. Joignez vous à moi et réparons cette injustice : Vive Killing Mood ! Vive Belinda !