En 1998, Ageness sort un album qui a longtemps semblé être le testament du groupe. Imageness n'est d'ailleurs que le troisième opus des Finlandais en 7 ans d'existence, si on ne compte pas Scarab qui est un vieux péché de jeunesse, époque lointaine (1983) où le groupe s'appelait encore ... Scarab.
Toujours aussi teintée rock néo progressif, la musique des Scandinaves utilise tous les ingrédients traditionnels du genre et les 2 premières pistes, 'Line Of Force' et 'Fear', si elles n'apportent rien de nouveau sous les cieux progressifs, se laissent écouter comme si elles sortaient de la discographie d'IQ ou de Pendragon alors que "Chain Reaction" diffère par son attaque plus ronflante mêlée à une voix 'à la Geddy Lee' qui fera irrémédiablement penser à Rush, un Rush certes un peu plus mielleux que l'original.
Dans les deux dernières compositions de l'album, Ageness se lance dans un propos très symphonique avec des développements longs. Pendant les 10 minutes de "Metamorphosis" ou les 26 minutes de "Sequels", la théâtralité est de mise, les séquences de claviers s'envolent et se mêlent aux soli d'une guitare plaintive.
Si le nom de Rush, cité dans ma chronique, vous fait relever le sourcil mais que le néo progressif vous donne des boutons, passez votre chemin, "Imageness" contient tous les ingrédients du genre ce qui réjouira au plus haut point les amateurs de rock néo symphonique.