« Wurm » est un jeune groupe français fondé en 2002 dans la région parisienne. Après un premier Ep, sorti en 2003, est apparu le premier album du groupe, « Infinite Faces », courant 2006.
Musicalement, « Wurm » propose un rock métal très moderne tinté d’électro, d’indus et d’un peu de néo métal. Un album bien dans l’air du temps donc mais avec en plus une personnalité très affirmée.
Cette personnalité est majoritairement caractérisée par le chanteur, Tef. Celui-ci est un véritable caméléon qui varie ses vocaux avec aisance en restant toujours dans des variantes de chant clair rappelant parfois System Of A Down. Sa prestation apporte en outre un petit aspect vintage très agréable tant ses vocaux peuvent parfois sonner très hard rock à l’ancienne avec même des envolées dans les aigus très réussies.
« Swing With The Savior » reprend donc là ou Wurm s’était arrêté en 2006 et propose 11 titres ébouriffants pour un peu plus de 40 minutes de musique. L’auditeur est entrainé dans un tourbillon tout à la fois fou et très maitrisé
Les premières pépites musicales qui sautent aux oreilles sont la doublette On The Pyre et Possession. Les deux titres qui s’enchainent sont deux très grands moments musicaux, pas très loin de la folie d’un Devin Townsend, mêlant puissance pure avec des éléments électros faisant mouche, et un chant délirant à la Mike Patton à la fois puissant, lyrique et épique.
Dans ce même genre, « Like A Dog », aux allures de fausse ballade très sombre, sonne comme un Marylin Manson axé 70’s avec un aspect vicieux et délirant alors que « It May Be You », dont les accélérations indus donnent au morceau une grande énergie, se veut plus rock avec des vocaux grandiloquents et un peu glam.
Et quand le groupe s’éloigne des délires purs, il arrive à trouve un ton rageur dans l’esprit d’un « Fear Factory », que ce soit avec le très efficace éponyme titre d’entrée, « Lazy Dizzy » ou « Sexual Hunger ». Sur ces titres le mix entre métal et indus se fait à merveille et scotche au mur sans répit.
Enfin on ne pourra passer sous silence le titre final, « Hide » qui regroupe toutes les influences du groupe, alternant passages rapides et passages atmosphériques de toute beauté et une fois de plus porté par un chant splendide et varié collant le frisson. Le titre, magnifié par un break acoustique, est clairement le tube de l’album et le clôt avec une classe énorme.
Ce « Swing With The Savior » est donc une réussite totale et ce à tous les niveaux. Avec un tel album sous le bras, Wurm a toutes les armes en main pour percer au sein de la scène métallique.