Les AMERICAN DOG assènent leur sorties discographiques (11 en moins de 10 ans) à un rythme d’enfer. Il faut dire qu’ils ont un petit secret : ils trichent !
Ainsi le petit dernier, « Mean », ne comporte-t-il pas moins de deux reprises et deux titres que l’on pouvait déjà trouver sur l’EP « This Ain't The Summer Of Love » sorti à l’été 2009 et qui avait pour vocation de faire patienter les fans. Outre la reprise du « This Ain't The Summer Of Love » du BLUE OYSTER CULT (« Agent Of Fortune » - 1976), morceau éponyme que l’on trouvait donc sur la dernière production du groupe, on a également droit à une reprise des Anglais de TANK avec le « Blood, Guts And Beer » tiré de « Filth Hounds Of Hades » (1982).
Si les intentions du groupe semblent se limiter à faire jaillir le Rock le plus fréquemment possible sans se prendre la tête, un petit peu de travail et d’efforts supplémentaires ne seraient pas du luxe. En effet, plus de la moitié des titres présents ici sont tout au plus sympathiques.
L’intérêt d’un « Mine All Mine », de « Cat Has Got You By The Tongue » ou bien de « Sunshine/Moonshine », ses paroles rabâchées à outrance et sa sensibilité « Rock du bayou », est vraiment très limité. Alors, on peut voir le bon côté des choses en se disant que rien n’est totalement à jeter dans cet album, mais le problème est que rien ne mérite non plus d’être réellement retenu. Le groupe propose donc une bordée de titres typés Hard Rock qui, sans aucun doute, doivent faire un malheur dans un pub. Mais il manque le petit plus qui ferait que ce type de disque, déjà entendu des dizaines de fois, serve à autre chose que de distraire mollement nos oreilles.
Quelques rares morceaux sortent tout de même du lot et procurent le petit frisson qui va bien. Parmi ceux-ci, on peut citer « Blood, Guts And Beer » et son refrain répété à l’envie, l’entraînant « This Ain't The Summer Of Love » et le cocasse « Motherfucker ». Cela fait peu, surtout si l’on considère que deux de ces trois titres sont des reprises.
Il y a fort à parier que, même si le style ne s'y prête guère, le groupe gagnerait à prendre un peu plus de temps à peaufiner et travailler ses disques. Et ce, de manière à ce que ce « Mean » ne soit pas juste un disque de plus. L’exemple de D-A-D qui enfile les perles les unes après les autres devrait les inspirer...