"White Pulp" est un groupe qui nous vient d'Italie, catalogué "rock électronique industriel" et composé de trois membres effectifs, soit Sonny aux chant, guitare et clavier accompagné par Nuke à la basse et synthé ainsi que par Charles à la guitare ; le batteur, Archelao, ne jouerait qu'en live. Le projet est au départ une idée de Sonny qui désirait se lancer dans un style bénéficiant d'un son fort, électro et new-wave, dixit ses propos dans une interview. Lors de celle-ci, le personnage nous apparaît bien sympathique, citant des influences venant de Tool, The Smashing Pumpkins et Depeche Mode.
Eh bien oubliez ce qui vient d'être dit... Lorsque l'on s'intéresse d'un peu plus près au passé musical du bonhomme, on trouve trace d'un certain "Posthuman", tribute band de Marilyn Manson, dont le nom fait référence à un morceau tiré de l'album "Mechanical Animals". Ce cover band, dont Sonny était le leader, fut sa principale occupation durant trois années et plus de deux cent représentations ! Autant vous dire que cela a marqué le bonhomme, que celui-ci n'en est pas sorti indemne - moi non plus - et que, malheureusement, les références citées plus haut n'ont absolument rien à voir avec l'exercice qui nous occupe aujourd'hui.
En effet, à l'instar de l'illustration de la pochette, l'accouchement n'a pas dû être aisé. Chassez le naturel, il revient au galop, et avec des gros sabots ! Cet album n'est en fait qu'un ersatz de ce que fait ou a fait Manson, en moins bien (si c'est possible). Je n'ai franchement pas grand chose à dire et ne voudrais pas être long, insipide et ennuyeux comme le fut l'audition d'"Ashamed Of Yourself". C'est encore De Funès qui illustrera le mieux ma pensée : "c'était pas mauvais, c'était très mauvais, c'est de la bouillie tout ça" ! Allons, allons, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain, "Crows love" sera le seul morceau à sortir facilement du lot. La parution d'un seul single aurait été plus judicieuse que cette galette indigeste et non royale ; ne sommes-nous pas bientôt le six janvier ?
Aux amateurs de Marilyn donc : vous pouvez toujours être curieux et y jeter une oreille, mais je vous préviens, la curiosité est un vilain défaut.