Angels Of Babylon est un nouveau groupe américain fruit de la rencontre entre deux noms assez connus de la scène métallique internationale. Tout d’abord Kenny Earl Edwards, plus connu sous le nom de Rhino, qui fut le batteur de Manowar dans les années 90 et qui joue à présent dans HolyHell puis David Ellefson qui fut bassiste et cofondateur de Megadeth chez qui il a joué jusque 2002 avant de fonder le groupe F5 en 2004. Pour compléter ce que l’on peut appeler un super groupe, nos deux hommes ont fait appel à David Fefolt au poste de chanteur et Ethan Brosh, un guitar hero assez influencé par Malmsteen.
Avec un tel curriculum vitae, on aurait pu penser que ce « Kingdom of Evil » serait un bon album de métal mélodique. De plus les compositions écrites par Rhino depuis quelques années ont largement eu le temps de murir. Malheureusement ce premier album est loin d’être aussi imparable que ce qui était annoncé.
La flamme et l’inventivité qui auraient permis à ce disque de percer dans un genre très encombré sont le plus souvent absents au profit d’un métal mélodique bien trop passe partout et même souvent paresseux. L’impression que nos hommes ont plus tenté de faire un coup en profitant de leur célébrité est flagrante. Et même si le tout est bien produit et bien interprété, il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent après quelques écoutes.
Ainsi, parmi ces 10 titres pour un peu plus de 45 minutes de musique, bien peu sortent du lot. Le titre d’ouverture, « Conspiracy Therory », habilement placé en début de disque, est de bonne qualité avec un chant épique, un riff de guitare efficace et un bon solo dans une veine néo classique et l’on retiendra une bonne partie de chant très épique sur le morceau « Apocalypse 2012 » à la fois enlevé et Heavy.
Mais ensuite, de « Night Magic » et son chant pénible à « Tear Out My Heart » en passant par « Tarot » ou le très long et vain « Second Coming » plus rien ne se passe. Les titres ont tous une fâcheuse tendance à se ressembler à cause notamment des vocaux tant Fefolt varie peu son timbre. De tout cela, on gardera juste le début acoustique de Kingdom of Evil ainsi que son break tout en douceur.
Inutile d’épiloguer, ce premier album d’Angel of Babylon est donc une réelle déception tant les bons moments sont rares. On souhaite au groupe de pouvoir faire mieux sur un éventuel futur album mais au vu de l’aspect mercenaire de la chose, on peut se demander si un autre disque de la formation sortira un jour…