Avec "Dreamspace", Stratovarius a pris son envol à la fois commercial et artistique. Cet album n’était certes pas parfait mais il montrait un groupe et son compositeur/guitariste Timo Tolkki, largement en progrès. Pour ce "Fourth Dimension", Timo Tolkki se décide à laisser le chant à Timo Kotipelto que le groupe avait déjà croisé quelques temps auparavant. Et ce choix va être déterminant pour l’avenir du groupe tant Kotipelto va s’avérer être l’homme de la situation.
Le nouveau vocaliste qui sonne comme un mélange entre Bruce Dickinson et Mickael Kiske, se montre en effet très à l'aise dans tous les registres et surpasse tout ce que pouvait faire Tolkki au chant. Il brille notamment sur 'Against The Wind' et 'Distant Skies', deux hymnes de speed métal mélodique imparables et taillés pour la scène, sur 'Galaxies, plus aérien avec une belle montée en puissance et des claviers bien en évidence ou encore la power balade "Winter" toute en nuance et teintée d’émotions.
La musique de Stratovarius s'avère moins sombre, plus rapide et Heavy, avec des claviers qui commencent à se faire entendre. Les structures se complexifient donnant d'excellent titres à écouter comme 'Twilight Symphony' aux nombreux aspects symphoniques portés par des claviers omniprésents et des passages au violon ou l’excellent 'We Hold The Key', assez progressif dans sa construction avec encore une fois un refrain imparable et des parties de guitares techniques et mélodiques.
Malgré quelques morceaux un peu faibles ('030366' ou 'Stratovarius'), "Fourth Dimension" reste un excellent album de Stratovarius. Le groupe est en train de peaufiner son style, savant mélange entre mélodie, rapidité et passages de guitares techniques. II franchit un nouveau cap et laisse deviner une grande marge de progression tant il ouvre de nouvelles pistes dans la composition et les aspects techniques.